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Une vingtaine d'Occidentaux rapatriés des camps jihadistes de Syrie par les Etats-Unis


Mardi 7 mai 2024 à 15h13

Washington, 7 mai 2024 (AFP) — Les Etats-Unis ont annoncé mardi avoir rapatrié 11 Américains dont cinq mineurs des camps de prisonniers jihadistes dans le nord-est de la Syrie, et contribué à l'évacuation d'une dizaine d'autres occidentaux.

L'opération "complexe" a été menée par plusieurs agences américaines, les autorités du Koweït et les forces kurdes.

Outre les ressortissants américains, elle a également permis le rapatriement de six Canadiens, quatre Néerlandais et un Finnois, parmi lesquels huit enfants, a précisé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué.

"Il s'agit du plus important rapatriement à ce jour de citoyens américains du nord-est de la Syrie", a-t-il déclaré. Les Etats-Unis ont également installé sur leur territoire "un enfant de neuf ans non américain mais qui est le frère ou la soeur d'un des mineurs américains rapatrié".

Cinq ans après la chute du "califat" autoproclamé par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, des dizaines de milliers de femmes et d'enfants proches de jihadistes sont détenus par les forces kurdes syriennes alliées des Etats-Unis dans des camps dans le nord-est de la Syrie, où règne la violence et où les privations sont nombreuses.

Malgré les appels répétés des autorités locales, nombre de pays occidentaux refusent de rapatrier leurs citoyens, se contentant de retours au compte-goutte par crainte d'éventuels actes terroristes sur leur sol.

"La seule solution durable (...), c'est que les pays rapatrient, réhabilitent, réintègrent et veillent à ce que les responsables d'actes répréhensibles rendent compte de leurs actes", a rappelé le secrétaire d'Etat américain.

Les États-Unis font depuis longtemps pression sur les gouvernements européens pour qu'ils procèdent à tels rapatriements.

Les identités des Américains rapatriés n'ont pas été dévoilées. Selon le New York Times, figure dans le groupe une Américaine et ses neufs enfants. Son mari mari turc aurait emmené la famille sur le territoire de l'État islamique et aurait été tué par la suite.

Le Star Tribune de Minneapolis avait rapporté la semaine dernière qu'un homme qui avait rejoint l'EI mais était devenu un informateur précieux demandait le rapatriement de ses deux fils, dont l'un n'a apparemment pas la nationalité américaine, afin qu'ils soient élevés par leurs grands-parents dans le Minnesota.

sct/cha/ev

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.