DU
Samedi 15 décembre 2012 - 16h00
AU
Mardi 8 janvier 2013 - 16h00
Vernissage
samedi 15 décembre à partir de 16h
Voir album
Artiste photographe – peintre
Shahla KASHANI est née en 1964 à Ispahan – Iran. Diplômée en art plastique de l’université Azad de Téhéran en 1991, elle débute sa carrière photographique dès 1982, dans des laboratoires professionnels à Téhéran. Elle intégre ensuite des équipes de recherche sociales et ethnologiques, avec qui elle parcourt différentes régions de l’Iran. Sa passion la mène au cœur des différentes ethnies, pour étudier leurs coutumes et modes de vie qu’elle nous fait découvrir à travers ses reportages photographiques.
Shahla a organisé diverses expositions de photos et de peintures :
Mme Shahla KASHANI : shahlakashani@gmail.com
Les kordis, kurdes du Khorassan
(qui signifie en persan: pays du soleil levant)
Où vivent les kurdes du Khorassan?
A l’extrême nord-est de l’Iran, la dépression du Khorassan avec ses alentours constitue aujourd’hui la patrie des kordis. Elle est délimitée au nord par les 600 km de frontière avec le Turkménistan.
Au nord-ouest elle s’arrête là où la rivière Atrek traverse la frontière en direction du Turkménistan, ceci aux alentours du village de Hot Tan (38°N, 55° 21' E). A l’est, la ligne Nichabour- Meched (36° N, 59° 30' E) délimite les 60 000 km2 de l’aire de répartition des kordis.
Les montagnes s’orientent du nordouest au sud-est. Au nord de l’Atrek, les sommets les plus élevés sont le Kopet Dag (2940 m), le Allahou Akbar (2620 m) et le Hezar Masjed (3200 m), alors qu’au sud se trouve le Allah Dag (2800 m) et le plus haut sommet de la région, le Binaloud (3410 m).
Parmi ces montagnes s’étendent des pâturages situés entre 1800 et 2500 m où les nomades font paître leurs troupeaux à la belle saison. Ils prennent leurs quartiers d’hiver dans les plaines qui longent la frontière du Turkménistan.
Leur histoire
Selon Gonzales de Calvio, il y aurait déjà eu des kurdes au Khorassan en 1404. Il compta 400 tentes noires occupées par des kurdes dans les environs de Zabraïn. Ces kurdes payaient alors à Tamerlan le droit de faire paître 15 000 têtes de petit bétail et 1000 chameaux.
Entre 1522 et 1523, Shah Ismaïl introduisit au Khorassan 4000 kurdes khemichegezeks de la région d’Erzerum ainsi que des karamanlous et des sirikanlous originaires du sud du lac de Van. Dirigés par Daïran Baq Karamanlou, ils devaient protéger le royaume de la menace des ouzbeks.
A la mort d’Ismaïl, les safavides, sous le règne de Shah Tamasp, eurent de violents affrontements avec les ottomans et les ouzbeks. Pour se protéger des ottomans, Shah Tamasp utilisa la technique de la terre brûlée en déplaçant les kurdes d’Irak et d’Azerbaïdjan vers le Khorassan.
Cependant la perte des territoires de Transcaucasie, du Kurdistan iranien ainsi que d’une grande partie de l’Azerbaïdjan en 1585, diminua considérablement l’espace vital des kurdes pro-iraniens qui durent se retirer vers l’intérieur du pays.
Shah Abbas mit à leur disposition de riches terres dans la région de Véramine près de Téhéran. Cependant en 1601, il déplaça 30 000 autres familles kurdes vers le Khorassan. Plus tard, les succès militaires de Nadir Shah auraient été inconcevables sans les kordis. Il entra dans l’histoire
en envahissant en 1738 l’empire Moghol en Inde et en ramenant un immense butin dont le célèbre trône du paon.
Des impôts excessifs poussèrent les kurdes du Khorassan à la révolte en 1747. Lors d’un siège, Nadir Shah fut assassiné suite à un complot de chefs afchars et kadjars. En 1796 la dynastie des kadjars prit le contrôle de la Perse.
sources: Torba : 1/99 suite complète en PDF