Jeudi 14 avril 2022 à 16h19
Téhéran, 14 avr 2022 (AFP) — Le président iranien, Ebrahim Raisi, a exhorté jeudi l'Irak à ne pas permettre que son territoire soit utilisé pour perturber la sécurité de la République islamique, selon un communiqué de la présidence.
"L'Iran attend fermement des pays voisins, en particulier l'Irak, qu'ils n'autorisent aucune présence pouvant perturber la sécurité de la République islamique", a-t-il souligné dans un communiqué de la présidence.
M. Raissi a accusé la région du Kurdistan irakien de "négligence", mais l'Iran surveille de près les mouvements d'Israël et ne permettra pas à son ennemi juré de mettre en danger la sécurité de la région par le biais de n'importe quel pays, y compris l'Irak.
Le président iranien a fait ces remarques à Téhéran lors d'une rencontre avec le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein.
Ce dernier a répondu que son pays ne servirait pas de base pour des actions contre la sécurité de l'Iran, selon le communiqué.
"Nous sommes prêts à une large coopération, y compris dans le domaine de la sécurité, pour prévenir toute menace contre les intérêts de l'Iran", a ajouté le chef de la diplomatie irakienne.
En mars, l'Iran a tiré une douzaine de missiles balistiques sur Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, blessant légèrement deux civils.
Les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont confirmé avoir tiré les projectiles, affirmant que l'attaque visait un "centre stratégique" utilisé par Israël.
Le gouverneur d'Erbil, Oumid Khouchnaw, a qualifié de "sans fondement" l'existence de sites israéliens à Erbil et autour, affirmant qu'"il n'y avait pas de sites israéliens dans la région".
Le ministère irakien des Affaires étrangères a condamné l'attaque et a convoqué l'ambassadeur d'Iran pour protester contre les frappes.
L'Iran jouit d'une influence considérable sur le gouvernement fédéral à Bagdad.
"L'Irak se considère non seulement comme un voisin mais aussi comme un allié et un ami de la République islamique d'Iran", a déclaré M. Hussein jeudi.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.