Samedi 25 novembre 2023 à 03h51
Paris, 25 nov 2023 (AFP) — Associations féministes et syndicats appellent à manifester samedi dans toute la France pour une meilleure protection des femmes victimes de violences, dans l'entreprise, le couple ou les conflits armés, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes.
"Notre soutien va à toutes les femmes dans le monde, premières victimes avec les enfants des conflits armés. Nous manifestons particulièrement notre soutien aux femmes d'Ukraine, de Birmanie, de Palestine, d'Israël, du Haut-Karabakh", indique l'appel de l'association Grève féministe signé par des collectifs et syndicats.
Des rassemblements sont attendus à Paris, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille, Lyon et Strasbourg notamment.
Aux côtés des collectifs d'associations emmenées par #NousToutes et Grève féministe, les numéros uns de la CGT, Sophie Binet, et de la CFDT, Marylise Léon, ainsi que des représentants de FSU et Solidaires seront dans le cortège.
A Paris, la manifestation s'élancera à 14H00 de la place de la Nation en direction de la place de la République. En tête, défileront les familles de victimes de féminicides, avec des portraits de leurs proches disparues.
121 féminicides dans un cadre conjugal ont été comptabilisés cette année par les associations, un chiffre qui a déjà dépassé les 118 officiellement recensés pour toute l'année 2022.
Parmi les revendications mises en avant par les organisatrices, la prévention des violences par l'"éducation sexuelle et affective à l'école" et "la lutte contre la culture du viol propagée par l'industrie pornographique".
Sur le plan professionnel, elles demandent des sanctions contre les entreprises qui n'ont pas mis en place des plans de prévention des violences sexistes et sexuelles et "l'accompagnement des victimes au travail", notamment par l'octroi de jours de congé pour effectuer des démarches.
Elles réclament la création de 15.000 places d'hébergement dédiées aux femmes fuyant leur conjoint violent.
Défileront également des associations féministes de plusieurs pays, kurdes, afghanes, palestiniennes.
"Les féministes sont pour la cause de la paix, tous les faits de violences sont condamnés", assure Myriam Lebkiri, membre du bureau confédéral de la CGT.
La police israélienne a annoncé le 14 novembre enquêter sur des violences sexuelles, dont des viols et des mutilations, soupçonnées d'avoir été commises par des combattants du Hamas lors de l'attaque sanglante du 7 octobre.
"On les a attaquées en tant que femmes, sur leurs organes génitaux", affirme auprès de l'AFP Maya, une militante qui ne souhaite pas donner son nom. Elle manifestera à part avec quelque 200 autres personnes, "en leur nom propre", avec des pancartes "pour honorer la mémoire" des Israéliennes, "victimes de féminicides".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.