Jeudi 28 decembre 2023 à 15h54
Qamichli (Syrie), 28 déc 2023 (AFP) — Les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les combattants kurdes), ont annoncé jeudi avoir tué le responsable du groupe Etat islamique (EI) dans le camp syrien d'al-Hol qui abrite des dizaines de milliers de déplacés, dont des proches de jihadistes.
Les FDS ont déclaré dans un communiqué avoir attaqué mercredi soir, avec le soutien de la coalition internationale antijihadiste, l'une des tentes à l'intérieur de laquelle se trouvait Abou Obaida al-Iraqi, "le responsable de l'organisation terroriste en charge du camp d'al-Hol".
Après avoir refusé de se rendre, cet Irakien a "tenté de faire exploser la ceinture d'explosifs qu'il portait et d'ouvrir le feu sur nos forces qui ont donc (...) été contraintes de le neutraliser", a ajouté le communiqué.
Selon les FDS, soutenues par Washington, Abou Obaida est "l'un des hauts responsables" de l'EI et il est "impliqué dans le meurtre de nombreuses femmes et hommes dans le camp". Il est également considéré comme "le planificateur principal" des attaques contre les postes de contrôle des FDS.
Les FDS, chargées de la sécurité à al-Hol, mènent régulièrement des opérations à l'intérieur du camp pour arrêter des membres de l'EI et des responsables d'assassinats et de fusillades.
De nombreux actes de violences ont eu lieu dans le camp, coûtant la vie à plus d'une quarantaine de personnes depuis début 2022, selon l'ONU.
Le camp, miséreux et surpeuplé est supervisé par l'Administration autonome kurde. Il abrite environ 48.000 personnes, dont plus de la moitié sont des enfants, selon les Nations unies.
Il s'agit en grande partie de déplacés syriens et de réfugiés irakiens.
Le camp délabré abrite également des étrangers proches de jihadistes et originaires d'une soixantaine de pays, hébergés dans une section spéciale soumise à des mesures sécuritaires strictes de la part des forces kurdes.
Malgré les appels répétés de l'administration kurde, la plupart des pays occidentaux refusent de rapatrier leurs citoyens de ces camps, se contentant de rapatriements au compte-gouttes par crainte d'éventuels actes terroristes sur leur sol.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.