Mercredi 17 janvier 2024 à 08h46
Pékin, 17 jan 2024 (AFP) — Pékin, qui entretient des liens privilégiés avec Islamabad et Téhéran, a appelé mercredi "à la retenue" après une frappe aérienne au Pakistan attribuée à l'Iran, qui a fait deux morts à la frontière entre ces pays.
"Nous appelons les deux parties à la retenue, à éviter des actions qui pourraient exacerber les tensions et à oeuvrer ensemble pour le maintien de la paix et de la stabilité", a commenté devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning.
La Chine "considère l'Iran et le Pakistan comme des voisins proches et des pays islamiques importants", a souligné la porte-parole.
L'Iran comme le Pakistan sont membres de l'Organisation de coopération de Shanghai, une structure régionale dont la Chine et la Russie figurent parmi les membres fondateurs.
Le Pakistan a accusé mercredi l'Iran d'une frappe aérienne ayant tué deux enfants sur son territoire, après des raids similaires conduits par Téhéran en Irak et en Syrie contre ce que l'Iran a qualifié de "groupes terroristes anti-iraniens".
Islamabad a jugé "totalement inacceptable" et injustifiée cette frappe.
Les autorités iraniennes n'ont pas fait de commentaires dans l'immédiat.
Mais selon l'agence iranienne Nour News, l'attaque a conduit à la destruction du quartier général au Pakistan du groupe jihadiste Jaish al-Adl (Armée de la Justice en arabe).
Jaish al-Adl, formé en 2012, est considéré comme un groupe terroriste par Téhéran et a mené plusieurs attaques sur le sol iranien ces dernières années.
Mardi, l'Iran a procédé à des tirs de missiles sur ce qu'il a qualifié de quartiers généraux d'"espions" et de cibles "terroristes" en Syrie et au Kurdistan irakien autonome.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.