Lundi 22 janvier 2024 à 08h11
Téhéran, 22 jan 2024 (AFP) — Des centaines de personnes ont participé lundi matin à Téhéran aux funérailles de trois des cinq membres des Gardiens de la Révolution iraniens tués samedi dans une frappe imputée à Israël en Syrie.
L'hommage a été rendu dans une zone résidentielle du nord de la capitale autour d'une estrade érigée à l'extérieur avec les portraits des cinq Iraniens tués et de Qassem Soleimani, l'ex-chef de la force Qods, la branche chargée des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, tué en 2020 par une frappe américaine en Irak, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les cinq "conseillers militaires" iraniens, comme les ont désignés les Gardiens - l'armée idéologique du régime iranien - ont été tués par une frappe qui a détruit un bâtiment de quatre étages de Damas. Une "réunion de chefs pro-Iran" s'y tenait alors, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui a indiqué qu'un total de 13 personnes ont été tuées.
Des médias iraniens ont présenté l'une des victimes comme étant le responsable en Syrie du renseignement pour la Force Qods.
L'Iran a accusé Israël de l'attaque et juré de venger ses morts. Israël n'a pas réagi à ces accusations.
Ces dernières semaines, Israël a été accusé d'avoir tué, lors d'opérations ciblées, un haut responsable iranien en Syrie et le numéro deux du Hamas palestinien au Liban, faisant craindre une extension de sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.
Les Gardiens de la Révolution ont mené le 15 janvier une attaque au Kurdistan irakien contre "un quartier général" d'où opéraient selon eux les services de renseignement extérieur d'Israël.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.