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Festival de l'Imaginaire: choc des cultures, du Badakhshan au Kurdistan


Vendredi 31 mai 2024 à 05h03

Paris, 31 mai 2024 (AFP) — Venues de Haute-Egypte, du Badakhshan, du Burkina Faso ou du Kurdistan, des formes spectaculaires traditionnelles, musiques ou danses, parfois inconnues sont à l'affiche de la 27e édition du Festival de l'Imaginaire, jusqu'au 6 juin à Paris et dans sa proche banlieue.

La Maison des cultures du monde, dont le festival est une émanation, tente de préserver contre vents et marées ces formes spectaculaires, menacées pour nombre d'entre elles de disparition.

Certains de leurs interprètes, dont l'espace d'expression se limite souvent à une région voire à quelques vallées de haute montagne, quittent exceptionnellement leur cadre de prédilection pour celui des scènes franciliennes.

C'est le cas d'Aqnazar Alovatov (chant et rubab pamiri, instrument à cordes de la famille du luth). Entouré de deux autres musiciens mardi, au Théâtre de l'Alliance Française, il interprétera les chants et musiques dévotionnels du Badakhshan, une province aux confins de l'Afghanistan, du Tadjikistan et de la Chine restée longtemps inaccessible.

Mazaher, un ensemble de femmes emmené par Om Sameh, dévoilera samedi même lieu, les secrets du zar, un rituel de guérison et de protection généralement réservé aux maisons et aux espaces communautaires dans la région de la Haute-Egypte et au nord du Soudan.

Reste à voir si ces musiques, pour nombre d'entre elles liées à des rituels et généralement interprétées dans le cadre de cérémonies, ne perdent pas de leur sens lorsqu'elles sont transplantées dans une salle de concerts. Cette question sera posée lors d'une table ronde samedi.

Certaines de ces musiques régionales sont parvenues au fil du temps à toucher le grand public, comme le qawwali pakistanais, musique de transe soufie plutôt joyeuse qu'interpréteront, lundi au Théâtre de la Ville, Asif Ali Khan (élève de la légende disparue Nusrat Fateh Ali Khan) et son ensemble, ou la rumba catalane vulgarisée par les Gipsy Kings.

Pas sûr, en revanche, que le zar ou les musiques du Badakhshan, très monocordes, parviennent à toucher plus qu'une poignée de curieux.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.