Lundi 5 octobre 2009 à 17h12
ERBIL (Irak), 5 oct 2009 (AFP) — L'école française internationale Danielle Mitterrand, premier de deux établissements dont l'ouverture est prévue au Kurdistan irakien, a été inaugurée lundi à Erbil en présence de l'ex-Première dame de France.
Le nom de Mme Mitterrand, qui soutient depuis les années 80 la cause kurde, "exprime la fidélite du peuple kurde envers" la veuve de l'ancien président "pour la défense de ses droits", a déclaré Delshad Abdoulrahman, le ministre de l'Education de la région autonome du nord de l'Irak, lors d'une cérémonie pour la rentrée des classes.
Une seconde école doit être ouverte prochainement à Souleimaniyeh, l'autre principale ville de la région.
"Nous ouvrons ces écoles non seulement pour enseigner aux enfants les sciences modernes mais aussi pour montrer que les Kurdes veulent avoir des relations avec toutes les nations développées", a-t-il ajouté.
Danielle Mitterrand a rappelé son engagement dans la cause kurde depuis les opérations militaires menées par le régime de Saddam Hussein qui avaient fait 180.000 morts à la fin des années 1980. "Ceci m'a ouvert les yeux sur les souffrances du peuple kurde et m'a poussé à l'aider", a-t-elle déclaré.
Mises en place par la "mission laïque française", un organisme gouvernemental chargé des établissements d'enseignement à travers le monde, l'école française d'Erbil suivra le cursus français et les diplômes seront reconnus en France.
Selon Marcel Muller, le directeur de l'école, 70 élèves sont inscrits de la maternelle au cours préparatoire. Les frais d'inscription ne devraient pas dépasser 3.000 dollars par an et par élève.
Les deux écoles françaises au Kurdistan compteront des professeurs français, mais les cours seront aussi donnés en kurde, en arabe et en anglais par des enseignants dont c'est la langue maternelle.
Il existe deux écoles turques à Erbil depuis 1994 et une école libanaise depuis 2005. L'Institut Goethe prévoit aussi d'ouvrir une école allemande à Erbil cette année.
Une université américaine a été ouverte en 2007 à Souleimaniyeh.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.