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Iran/attentat lors d'un défilé militaire: 30 "terroristes" tués (militaire)


Lundi 27 septembre 2010 à 14h28

TEHERAN, 27 sept 2010 (AFP) — Trente "terroristes", dont des "mercenaires américains", impliqués dans l'attentat ayant fait 12 morts le 22 septembre à Mahabad (nord-ouest) ont été tués samedi lors d'une opération des Gardiens de la révolution près de la frontière irakienne, selon un responsable militaire.

"Ces terroristes, parmi lesquels d'anciens officiers du régime bassiste irakien et des mercenaires américains, ont été tués lors d'une opération menée par les Gardiens de la révolution et le bassidj" (milice islamique), a déclaré lundi Abdolrassoul Mahmoudabadi, commandant militaire local iranien cité par le site de la télévision d'Etat.

Il n'a fourni aucun détail sur les "mercenaires américains" qui auraient été tués.

"Les informations obtenues, en particulier le type d'explosif utilisé (dans l'attentat), montrent que les services de renseignements américains et israéliens sont les principaux responsables de cet attentat", a-t-il précisé.

Deux responsables de l'attentat "se sont infiltrés en Iran depuis le territoire irakien", a ajouté M. Mahmoudabadi, demandant au gouvernement irakien d'"identifier et de punir les responsables de cette action terroriste".

Les Etats-Unis ont condamné l'attentat.

Le chef des forces terrestres des Gardiens de la révolution, Mohammad Pakpour, avait annoncé dimanche soir que les "principaux éléments" responsables de l'attentat de Mahabad avaient été tués lors d'une opération armée samedi près de la frontière irakienne.

L'attentat de Mahabad, une ville à forte population kurde, a fait 12 morts et 81 blessés. La plupart des victimes sont des femmes et des enfants, qui assistaient à un défilé militaire à l'occasion du 3Oe anniversaire du déclenchement de la guerre Iran-Irak (1980-1988).

Les régions frontalières de l'Irak et la Turquie, où vit une importante minorité kurde, sont le théâtre d'affrontements périodiques entre les forces iraniennes et des mouvement rebelles armés kurdes, notamment le PJAK (Parti pour une vie libre du Kurdistan) basé dans le nord-est de l'Irak.

L'Iran accuse les Etats-Unis de soutenir le PJAK ainsi que d'autres organisations ethniques aux frontières de l'Iran, ce que Washington a toujours démenti.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.