Dimanche 31 decembre 2023 à 11h53
Erbil (Irak), 31 déc 2023 (AFP) — Une base des forces armées du Kurdistan d'Irak, les peshmergas, a été visée dans la nuit par "deux attaques de drones", entraînant des dégâts matériels, ont indiqué dimanche les autorités régionales qui pointent du doigt des "éléments hors-la-loi financés" par Bagdad.
Ces attaques n'ont pas été revendiquées dans l'immédiat. Elles interviennent au moment où les forces américaines et celles de la coalition internationale antijihadistes déployées en Irak sont visées par des attaques lancées par "la Résistance islamique en Irak", une nébuleuse de combattants issus de groupes armées pro-iraniens.
Les attaques visaient l'un des quartiers généraux des peshmergas, alliés de la coalition antijihadistes dirigée par les Etats-Unis, dans le district de Salaheddine de la province d'Erbil et ont uniquement causé des "dégâts matériels", a rapporté le gouvernement de la région autonome du Kurdistan d'Irak dans un communiqué.
Elles se sont produites samedi soir "vers 23h45 (20h45 GMT) au moyen de deux drones", a précisé la même source.
Le gouvernement régional a accusé des "éléments hors-la-loi" d'avoir mené les attaques "avec l'aide et le soutien de mercenaires", fustigeant un "acte dangereux".
Ces groupes, a encore tonné Erbil, "sont financés par le gouvernement fédéral" de Bagdad, avec lequel le Kurdistan d'Irak entretient des relations tendues.
Le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani "doit prendre des mesures efficaces pour dissuader ces groupes et les rendre responsables", a écrit le chef du gouvernement du Kurdistan d'Irak Masrour Barzani sur X (anciennement Twitter), sans désigner nommément les factions auxquelles il fait allusion.
Le gouvernement de M. Soudani est soutenu par des parti pro-iraniens, dont certains sont la vitrine politique de factions du Hachd al-Chaabi, d'anciens paramilitaires proches de Téhéran désormais intégrés aux troupes régulières.
Jusqu'à présent, Washington a dénombré plus de 106 attaques contre ses forces en Irak et en Syrie depuis le 17 octobre, dix jours après le déclenchement de la guerre à Gaza, selon un décompte rapporté par un responsable militaire américain.
La plupart de ces attaques ont été revendiquées par la "Résistance islamique en Irak". Ces factions s'opposent au soutien américain à Israël dans sa guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, qui a débuté par une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.