Mardi 18 decembre 2007 à 23h29
ANKARA, 18 déc 2007 (AFP) — L'armée turque a confirmé avoir mené une incursion terrestre "à petite échelle" dans le nord de l'Irak mardi, affirmant avoir infligé un revers sévère à un groupe de rebelles kurdes qui tentait de s'infiltrer en Turquie.
"Une opération à petite échelle a été menée par des troupes terrestres dans le cadre d'une action à chaud...le groupe en question a subi un revers sévère", a indiqué l'état-major dans un communiqué diffusé sur son site.
Les troupes ont pénétré de "plusieurs kilomètres" à l'intérieur de l'Irak depuis la province de Hakkari, dans le sud-est de la Turquie, proche de la frontière iranienne. Le communiqué n'a pas précisé le nombre de soldats ayant participé à l'opération qui a débuté dans la nuit de lundi à mardi lorsque l'armée a "reçu des images" d'un groupe de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui cherchaient à passer la frontière.
Le gouvernement du Kurdistan irakien avait auparavant indiqué qu'environ 500 (bien 500) soldats avaient lancé la première opération terrestre turque dans le nord de l'Irak depuis que le Parlement turc a autorisé de telles incursions en octobre pour combattre les rebelles kurdes séparatistes de Turquie qui se servent du Kurdistan irakien comme base arrière.
Dans son communiqué, l'armée a souligné sa détermination à poursuivre ce type d'incursions. "Les forces armées turques continueront d'assumer leurs responsabilités", ont-elles indiqué dans le communiqué.
Après leur incursion, les troupes terrestres ont commencé à se retirer dans l'après-midi. L'opération a fait suite à des raids aériens dimanche visant des positions kurdes dans le nord de l'Irak, le long de la frontière turque et dans le massif du Qandil dans l'extrême nord-est où le PKK compterait 3.500 combattants.
Les bombardements aériens et d'artillerie turcs sur des villages irakiens de la zone frontalière, où 100 tonnes de bombes ont été larguées sur les positions du PKK selon une source militaire turque, ont fait sept morts dont deux civils, selon un bilan invérifiable de l'agence pro-PKK Firat.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.