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Le PKK donne jusqu'au 1er septembre à Ankara pour mener des réformes (agence)


Mercredi 31 juillet 2013 à 13h49

ISTANBUL, 31 juil 2013 (AFP) — Les rebelles kurdes de Turquie ont annoncé mercredi qu'ils donnaient jusqu'au 1er septembre au gouvernement turc pour prendre des mesures concrètes concernant la résolution du conflit kurde, faute de quoi ils seraient contraints de "se défendre".

"Si aucun pas n'est fait d'ici le 1er septembre, on comprendra que ton objectif n'est pas (de trouver) une solution, mais est l'épuration et le massacre", a déclaré Cemil Bayik, chef de la branche politique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), cité par l'agence de presse kurde Firat.

"A ce moment là, bien entendu, le mouvement de libération et le peuple kurde vont se défendre contre cette épuration. Ils se défendront de la même façon qu'ils ont mené un combat défensif jusqu'à présent", a ajouté M. Bayik.

Le dirigeant kurde a donné des précisions sur les mesures attendues des autorités turques dans le cadre du processus de paix négocié depuis la fin de l'année dernière avec Ankara par le chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan.

"Notre dirigeant Apo (Abdullah Öcalan) a proposé la création de huit commissions. Il veut que ces commissions soient constituées, qu'elles préparent et présentent au parlement des propositions de loi pour la démocratisation et la résolution" de la question kurde, a affirmé M. Bayik.

Dans le cadre de négociations menées par M. Öcalan, les rebelles kurdes ont déclaré un cessez-le-feu en mars et commencé en mai à se retirer du territoire turc. Ils réclament depuis, en contrepartie, des gestes du gouvernement en faveur de la minorité kurde de Turquie.

Dans un message lu le 21 juillet par un parlementaire kurde qui lui avait rendu visite dans son île-prison d'Imrali (nord-ouest), M. Öcalan avait indiqué que le processus de paix "se poursuit avec sérieux et rigueur".

Mais le chef du PKK a aussi exhorté le Parlement turc a "apporter sa contribution à un règlement historique" du conflit kurde en adoptant avec la rentrée parlementaire, le 1er octobre, une série de réformes démocratiques réclamées par les Kurdes.

Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 40.000 morts depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.