Dimanche 21 mai 2023 à 16h53
Douchanbe (Tadjikistan), 21 mai 2023 (AFP) — Une centaine de femmes et d'enfants ont été rapatriés au Tadjikistan depuis la Syrie, a-t-on appris dimanche auprès des autorités de ce pays d'Asie centrale, dont des centaines de ressortissants avaient rejoint des organisations jihadistes.
"Nous avons rapatrié 104 de nos citoyens -- 31 femmes et 73 enfants -- ainsi que 5 citoyens du Kazakhstan -- une mère et ses quatre enfants -- à la demande des autorités kazakhes" a annoncé à l'AFP un porte-parole du ministère tadjik des Affaires étrangères.
Ces femmes et enfants se trouvaient dans les camps pour familles de combattants jihadistes administrés par les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie, dont les conditions de vie sont décriées par plusieurs ONG.
En juillet 2022, 146 femmes et enfants tadjiks avaient été rapatriés dans une opération similaire.
Des milliers de personnes originaires des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, à majorité musulmane, avaient rejoint en Syrie et en Irak différentes organisations jihadistes, dont le groupe Etat islamique (EI).
Depuis la chute en 2019 du "califat" de l'EI, la communauté internationale est confrontée au casse-tête du rapatriement des familles des jihadistes capturés ou tués en Syrie et en Irak.
Selon l'ONG Human Rights Watch, plus de 41.000 citoyens étrangers, dont la majorité a moins de 12 ans, étaient encore détenus en 2022 dans des camps et des prisons dans le nord-est de la Syrie pour des liens présumés avec l'EI.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.