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Les auteurs de l'attentat près d'Ankara "se sont infiltrés" depuis la Syrie, affirme Erdogan


Vendredi 25 octobre 2024 à 11h17

Ankara, 25 oct 2024 (AFP) — Les deux auteurs de l'attentat contre le siège des Industries de défense de Turquie, qui a lieu mercredi près d'Ankara, "se sont infilrés" depuis la Syrie, a affirmé le président turc Recep Tayyip Erdogan, selon les propos rapportés vendredi par les médias turcs.

"Nous avons appris que cette attaque terroriste s'est développée comme un mouvement d'infiltration depuis la Syrie", a déclaré le chef de l'Etat turc dans une interview accordée aux journalistes à bord de son vol de retour Kazan, en Russie, où il a participé au sommet élargi des Brics.

"Des opérations ont été menées dans 40 endroits différents tout au long de la nuit. Il est évident que les terroristes ont payé un très lourd tribut", a-t-il affirmé en référence aux frappes aériennes turques qui visent depuis mercredi soir des "cibles du PKK" dans le nord de l'Irak et de la Syrie.

"Nos forces de sécurité sont immédiatement intervenues contre les terroristes et ont neutralisé en très peu de temps la terroriste qui a perpétré l'attentat. Comme vous le savez, la terroriste s'est tuée", a ajouté le chef de l'Etat.

Le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, a annoncé jeudi que les deux auteurs de l'attaque, dont une femme, ont été identifiés comme "des membres du PKK", le Parti des Travailleurs du Kurdistan en lutte armée contre Ankara.

Une des assaillants a fait exploser la bombe sur elle après être blessée par des policiers turcs, ont rapporté les médias turcs.

L'attaque a fait cinq morts, plus les deux assaillants, et 22 blessés.

Des frappes aériennes ont encore visé jeudi soir des cibles du PKK dans le nord de l'Irak, a annoncé le ministère turc de la Défense.

"Nous poursuivons notre travail pour éliminer complètement le terrorisme à sa source. Si la source est la Syrie, alors nous ferons le nécessaire là-bas, comme nous l'avons fait", a affirmé le chef de l'Etat turc.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.