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Mort d'une Française en Syrie : une "triste nouvelle", réagit Paris


Jeudi 16 decembre 2021 à 17h23

Paris, 16 déc 2021 (AFP) — Le gouvernement français, qui s'oppose au retour de jihadistes français détenus en Syrie, a qualifié de "triste nouvelle" jeudi la mort d'une Française de 28 ans dans un camp sous contrôle kurde, mais esquivé les accusations de non-secours à personne en danger.

"Le décès d'un ressortissant français est toujours une triste nouvelle, notamment lorsqu'elle survient dans des circonstances tragiques", a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sans plus de commentaires.

La jeune femme, qui avait quitté la France pour la Syrie en 2014 et était détenue dans le camp de Roj (nord-est) depuis la chute du "califat" du groupe Etat islamique début 2019, est décédée des suites de problèmes de santé, selon son avocate Marie Dosé.

Diabétique et insulino-dépendante, elle a succombé dans un hôpital hors du camp, a précisé Marie Dosé, qui accuse la France de ne pas lui avoir porté secours en la rapatriant malgré "l'urgence absolue" de son état de santé.

Le gouvernement refuse de rapatrier les adultes, hommes et femmes, qui avaient rallié l'EI, estimant qu'ils représentent une menace pour la sécurité des Français et souhaite qu'ils soient jugés sur place pour les actes qu'ils ont commis.

Il a rapatrié en revanche 35 enfants, majoritairement des orphelins et ceux dont les mères, souvent veuves, ont accepté de se séparer.

La jeune femme décédée avait une fillette de six ans, dont l'avocate a demandé le rapatriement.

"Ces opérations sont complexes et dangereuses" du fait de la situation instable sur le terrain mais "s'il y a des opportunités de rapatriement des enfants, le Gouvernement les saisit", a répondu la porte-parole du Quai d'Orsay, Anne-Claire Legendre.

L'avocate a aussi annoncé vouloir saisir la Cour de Justice de la République (CJR) pour "omission de porter secours".

Début octobre, l'Allemagne et le Danemark ont rapatrié 11 femmes et 37 enfants dans une vaste opération humanitaire conjointe. La Suisse a ramené quant à elle deux enfants sur son sol le 7 décembre.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.