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Nouvelles frappes turques contre les combattants kurdes en Irak


Samedi 27 juillet 2024 à 16h22

Istanbul, 27 juil 2024 (AFP) — La Turquie a mené dans la nuit de vendredi à samedi de nouvelles frappes aériennes contre les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans les montagnes du nord de l'Irak, selon Ankara et des sources irakiennes.

"Conformément à nos droits à l'autodéfense (...), des opérations aériennes ont été menées contre des cibles terroristes dans le nord de l'Irak dans les régions de Gara, Qandil et Asos", affirme le ministère turc de la Défense dans un communiqué.

L'armée turque, qui frappe régulièrement la zone, dit avoir visé 25 cibles, "parmi lesquelles des grottes, des bunkers, des abris, des entrepôts et des installations" du PKK, groupe classé groupe "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux et qui mène une guérilla contre l'Etat turc depuis 1984.

Interrogée par l'AFP, une source sécuritaire dans le nord de l'Irak a qualifié ces frappes d'"intenses".

Selon Kamran Othman, membre de l'ONG Community Peacemakers Teams (CPT), implantée au Kurdistan irakien, celles-ci ont duré 45 minutes environ. Aucune victime civile n'est à recenser, selon cette source, qui a fait état de dégâts sur des terres agricoles.

L'armée turque, dont les incursions sur le sol irakien sont dénoncées par Bagdad, affirme elle avoir "neutralisé de nombreux terroristes".

Les combattants kurdes turcs du PKK disposent de bases arrières au Kurdistan autonome, qui accueille aussi depuis 25 ans des bases militaires turques.

L'ONG CPT a recensé plus de 230 frappes aériennes turques depuis le 15 juin, dont certaines ont provoqué des incendies sur des terres agricoles et des déplacements de populations.

La Turquie reste "déterminée" à créer un couloir de sécurité dans le nord de l'Irak - comme en Syrie - pour prévenir toute incursion "terroriste" sur son territoire, a réaffirmé vendredi le ministre turc de la Défense Yasar Güler dans un entretien au média qatari Al-Jazeera.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lui affirmé mi-juillet que son armée était parvenue à "enfermer" les combattants du PKK dans le nord de l'Irak.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.