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Réunion Irak/Turquie/Etats-Unis pour améliorer la lutte contre le PKK


Samedi 11 avril 2009 à 21h22

BAGDAD, 11 avr 2009 (AFP) — L'Irak, la Turquie et les Etats-Unis ont décidé samedi à Bagdad de mieux coordonner leurs efforts pour contrer l'activité des rebelles kurdes du PKK installés au Kurdistan irakien, a affirmé le secrétaire d'Etat à la Sécurité nationale Chirouan al-Waïli.

"Nous avons échangé des informations et décidé de coordonner nos efforts pour stopper les activités militaires, politiques et médiatiques du PKK dans le cadre de sous-comités créés à cet effet", a affirmé à la télévision d'Etat le responsable irakien.

Il intervenait à l'issue de la commission tripartite, créée en novembre à Bagdad et qui se réunit tous les trois mois.

Avant de partir pour Bagdad, le ministre turc de l'Intérieur Besir Atalay avait affirmé: "Nous attendons que le gouvernement central irakien et l'administration régionale du nord prennent des mesures concrètes" contre le PKK.

Selon lui, le travail du comité devrait "produire de bons résultats, notamment en matière d'échange de renseignements".

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, les Etats-Unis et l'Union européenne, se sert depuis longtemps de bases installées au Kurdistan irakien (nord) pour lancer des attaques contre des cibles turques de l'autre côté de la frontière.

"Nos forces ont l'autorité et le pouvoir de fermer les bases (du PKK). Notre lutte contre le terrorisme ne vise pas seulement al-Qaïda mais tous ceux qui mettent en danger la sécurité irakienne et perturbent nos relations avec les pays voisins", a ajouté le ministre irakien.

Samedi, sept membres du PKK ont été tués dans une région montagneuse de la province de Sirnak, près de la frontière irakienne, au cours d'une opération lancée par l'armée au lendemain de la mort par balles de deux soldats turcs, a affirmé l'état-major turc sur son site internet.

Depuis décembre 2007, l'aviation turque bombarde régulièrement les camps des séparatistes kurdes dans le nord de l'Irak.

Ankara a longtemps accusé les Kurdes irakiens de tolérer voire d'aider le PKK, mais, le mois dernier, lors d'une visite du président turc Abdullah Gül à Bagdad, son homologue irakien Jalal Talabani, lui-même Kurde, a appelé les militants du PKK à déposer les armes ou à quitter le pays.

Le PKK a lancé en 1984 une campagne armée pour obtenir l'autonomie du sud-est de la Turquie, une région peuplée majoritairement de Kurdes. Le conflit a fait 44.000 morts.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.