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Syrie: assaut raté de l'EI contre une prison, huit tués


Lundi 26 decembre 2022 à 14h37

Qamichli (Syrie), 26 déc 2022 (AFP) — Six membres des forces de sécurité kurdes ont été tués lundi lors d'un assaut raté du groupe Etat islamique contre un quartier général des forces kurdes abritant une prison où se trouvent plusieurs centaines de jihadistes à Raqqa, dans le nord de la Syrie, a annoncé une ONG.

Le groupe jihadiste a revendiqué cette attaque.

Dans un communiqué sur l'application de messagerie Telegram, l'EI a affirmé que l'attaque visait à "venger les prisonniers musulmans", notamment les femmes jihadistes se trouvant dans le camp d'Al-Hol, sous administration kurde, dans le nord de la Syrie.

Deux jihadistes ont également été tués lors de l'attaque menée dans l'ancienne "capitale" de l'EI, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"L'objectif des jihadistes était la prison de la sécurité militaire, dans laquelle se trouvent quelque 900 jihadistes, dont environ 200 de haut niveau", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahman, le directeur de l'OSDH, un groupe basé au Royaume-Uni disposant d'un large réseau de sources en Syrie.

L'administration autonome kurde a confirmé que six membres des forces de sécurité kurdes avaient été tués.

En janvier 2022, des dizaines de jihadistes avaient pris d'assaut la prison de Ghwayran, dans le nord-est de la Syrie, en vue de libérer leurs frères d'armes. Après plusieurs jours de combats et des centaines de morts, les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, avaient repris le contrôle de la prison.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, l'EI a vu son "califat" autoproclamé s'effondrer sous le coup d'offensives successives. Il a été défait en 2017 en Irak et en 2019 en Syrie.

Mais le groupe extrémiste responsable de multiples exactions continue de mener des attaques à travers des cellules dormantes dans ces deux pays.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.