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Syrie: les forces kurdes font état de 12 civils tués par des frappes turques


Jeudi 24 octobre 2024 à 10h05

Beyrouth (Liban), 24 oct 2024 (AFP) — Les forces kurdes ont fait état jeudi de 12 civils tués, parmi lesquels deux enfants, dans des frappes turques ayant visé le nord et l'est de la Syrie, après un attentat qui a fait au moins cinq morts à Ankara la veille.

"Au cours des dernières heures, (...) une nouvelle vague d'attaques dans le nord et l'est de la Syrie" a provoqué la mort de 12 civils et fait 25 blessés, ont indiqué dans un communiqué les Forces démocratiques syriennes (FDS), branche armée de l'Administration autonome soutenue par les Etats-Unis.

"En plus des zones peuplées, des avions de guerre et des drones turcs ont ciblé des boulangeries, des centrales électriques, des installations pétrolières et des points de contrôle des forces de sécurité intérieure (kurdes)", ajoute le communiqué, faisant également état de tirs d'artillerie turcs.

Les autorités turques ont désigné le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) comme "probable" responsable de l'attentat qui a fait cinq morts et plus de vingt blessés mercredi près d'Ankara, et mené en représailles des frappes contre les positions du PKK en Irak en Syrie.

La Turquie considère les Unités de protection du peuple kurde (YPG), qui dominent les FDS, comme une émanation du PKK, qu'elle qualifie de "groupe terroriste".

Peu après minuit (21H00 GMT), le ministère turc de la Défense a annoncé avoir frappé "32 cibles" du PKK et de ses alliés dans le nord de l'Irak et en Syrie.

Assurant avoir agi en "défense" conformément à la Charte des Nations unies, il a expliqué dans un communiqué qu'"un total de 32 cibles appartenant aux terroristes ont été détruites avec succès" et précisé que ces "opérations aériennes se poursuivent".

L'armée turque, qui contrôle plusieurs zones du nord syrien après en avoir expulsé les forces kurdes, mène régulièrement des frappes dans les zones contrôlées par les Kurdes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.