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Turquie: 5 personnes blessées par une roquette tirée depuis la Syrie


Mardi 23 juillet 2019 à 09h56

Ankara, 23 juil 2019 (AFP) — Cinq civils turcs ont été blessés lorsqu'une roquette vraisemblablement tirée depuis la Syrie s'est abattue sur une maison, ont indiqué mardi les autorités, ajoutant que l'armée d'Ankara avait riposté par des tirs d'artillerie.

"En réaction aux tirs de roquettes qui ont blessé cinq de nos concitoyens (...), nous avons riposté avec nos armes lourdes déployées le long de la frontière", a indiqué mardi le ministère turc de la Défense dans un communiqué.

Selon les autorités locales, une salve de roquettes "vraisemblablement tirées depuis la Syrie" est tombée lundi soir dans le district turc de Ceylanpinar, à la frontière syrienne. L'un des projectiles s'est écrasé sur une maison, faisant cinq blessés légers.

Les autorités turques n'ont pas désigné de suspects, mais Ankara a plusieurs fois accusé, dans le passé, la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) d'avoir tiré des roquettes sur des villes turques frontalières.

Les tirs de roquettes lundi soir sont intervenus alors que le chef du commandement central américain chargé des opérations au Moyen-Orient (Centcom), le général Kenneth McKenzie, avait effectué plus tôt ce jour-là une visite dans des zones sous contrôle kurde en Syrie.

Entre 2016 et 2018, la Turquie a mené deux offensives contre des territoires contrôlés par les YPG. Le président Recep Tayyip Erdogan menace régulièrement de lancer de nouvelles opérations contre cette milice kurde qu'Ankara considère comme un "groupe terroriste".

A la faveur du conflit en Syrie qui dure depuis 2011, les groupes kurdes syriens ont établi une autonomie sur de larges pans du nord et du nord-est du pays.

La Turquie redoute que l'implantation durable d'une zone autonome kurde à sa frontière ne galvanise les velléités séparatistes sur son territoire, où le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) livre une sanglante guérilla depuis 1984.

Mais les YPG sont soutenues par plusieurs pays occidentaux, comme les Etats-Unis et la France. Les combattants kurdes ont notamment été en première ligne dans le combat contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Syrie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.