Jeudi 12 août 2010 à 14h25
DIYARBAKIR (Turquie), 12 août 2010 (AFP) — Le transit de pétrole sur un oléoduc reliant l'Irak à la Turquie, endommagé par un sabotage des rebelles kurdes dans le sud-est turc, a repris après que l'incendie qui le ravageait eut été éteint, a-t-on indiqué jeudi de source officielle turque.
"Les flammes ont été éteintes et le flux a repris", a indiqué à l'AFP une porte-parole de la compagnie publique de distribution de pétrole et de gaz BOTAS.
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène depuis 26 ans des actions armées pour obtenir l'autonomie du sud-est de la Turquie, à majorité kurde, a revendiqué l'attentat visant l'oléoduc, a rapporté l'agence pro-kurde Firat.
L'attentat, survenu mardi, a endommagé l'oléoduc à la hauteur de la ville de Midyat, dans la province de Mardin, provoquant un incendie qui a tué deux personnes qui circulaient dans leur automobile au moment de la déflagration.
Le PKK a affirmé que ces personnes étaient mortes dans un accident de la route et non pas à cause de l'attaque, selon Firat.
L'oléoduc, long de 970 kilomètres, relie Kirkouk, zone pétrolière du nord de l'Irak, au port de Ceyhan, sur la côte méditerranéenne turque, d'où le brut est embarqué sur des pétroliers en direction des marchés mondiaux.
L'oléoduc est constitué de deux tuyaux parallèles et permet aux autorités de changer de conduit lorsque l'un d'eux est endommagé.
Les réparations sur le conduit visé devraient durer une dizaine de jours, selon BOTAS.
Le PKK a déjà pris cet oléoduc pour cible à plusieurs reprises. Ses militants ont multiplié les attaques et attentats meurtriers en Turquie après l'annonce, en mai, par leur leader emprisonné Abdullah Öcalan, qu'il renonçait à dialoguer avec le gouvernement.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.