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Un homme d'affaires syrien proche d'Assad tué dans une frappe israélienne


Lundi 15 juillet 2024 à 19h46

Beyrouth (Liban), 15 juil 2024 (AFP) — Un homme d'affaires syrien proche du président Bachar al-Assad, sous sanctions américaines et européennes ainsi qu'une personne l'accompagnant, ont été tués lundi dans une frappe israélienne visant leur véhicule près de la frontière avec le Liban, a indiqué une ONG.

"Un drone israélien a visé une voiture dans laquelle Baraa Katerji circulait dans la région de Saboura, près de Damas, le tuant, avec la personne qui l'accompagnait", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Cet homme d'affaires était "responsable, depuis deux ans, du financement de la Résistance syrienne pour la libération du Golan (annexé par Israël, ndlr)", un groupe fondé par le Hezbollah libanais et qui mène des opérations contre Israël depuis le sud de la Syrie, a ajouté l'ONG, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

Le quotidien pro-gouvernemental syrien Al-Watan a confirmé la mort de Baraa Katerji "dans une frappe sioniste qui a visé sa voiture à la frontière entre la Syrie et le Liban".

Baraa et son frère Houssam, principaux actionnaires du groupe Katerji, sont sur la liste des personnalités syriennes sanctionnées par Washington et par l'Union européenne.

Baraa Katerji et la Katerji Company, l'entreprise qu'il dirige, étaient accusés de servir d'intermédiaire entre le régime Assad et le groupe jihadiste Etat islamique (EI) notamment pour fournir en fuel les territoires jadis occupés par l'EI.

Washington l'accusait aussi de transporter des armes et des munitions pour le compte du régime sous couvert d'activités d'import-export de produits alimentaires.

Selon l'OSDH, Baraa Katerji dirigeait une société qui fournit du pétrole provenant des zones contrôlées par les forces kurdes aux zones contrôlées par le gouvernement syrien.

Il était également affilié à des combattants locaux qui protègent l'acheminement du pétrole depuis Deir Ezzor (est) jusqu'à la côte syrienne.

La frappe israélienne intervient quelques jours après une frappe similaire à la frontière avec le Liban, visant mardi un ancien garde du corps du chef du Hezbollah pro-iranien, responsable, selon l'OSDH, du transfert d'armes depuis la Syrie vers le Liban.

Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes mais ont déclaré à plusieurs reprises qu'elles ne permettraient pas à l'Iran, son ennemi juré, d'étendre sa présence en Syrie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.