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Un ministre irakien à Ankara pour évoquer un accord de lutte anti-PKK


Mardi 25 septembre 2007 à 10h45

ANKARA, 25 sept 2007 (AFP) — Le ministre irakien de l'Intérieur Jawad Al Bolani est arrivé mardi à Ankara pour discuter avec les autorités turques de la mise en oeuvre d'un accord turco-irakien visant à lutter contre les rebelles kurdes de Turquie installés dans le nord de l'Irak.

"Nous sommes ici pour discuter de toutes les questions" entre la Turquie et l'Irak, a-t-il dit aux journalistes à l'aéroport.

Le ministre a aussi assuré "qu'il n'est pas possible de tolérer (en Irak) toute personne ou groupe visant la Turquie", en allusion aux rebelles du parti des travailleurs du kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie) installés dans les montagnes du Kurdistan irakien.

M. Al Bolani doit s'entretenir mardi et mercredi avec des responsables du ministère de l'Intérieur et des services de renseignements (MIT) ainsi qu'avec des militaires au sujet des détails d'un document signé le 7 août à Ankara à l'occasion d'une visite du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki.

Ce protocole d'accord devait déboucher sur un accord portant exclusivement sur la lutte anti-PKK en Irak. Mais, selon Ankara, Bagdad fait traîner les choses en raison de la réticence des dirigeants de de la région autonome kurde de l'Irak à s'engager à combattre le PKK.

La Turquie estime que des milliers de rebelles du PKK, tolérés ou soutenus selon elle par les Kurdes d'Irak, alliés des Etats-Unis, utilisent le nord de ce pays comme base arrière pour lancer des opérations dans le sud-est de la Turquie.

Ces attaques ont augmenté depuis le début de l'année.

La Turquie accuse les Kurdes d'Irak d'aider les rebelles, en armes et en explosifs.

L'armée turque veut lancer une opération transfrontalière afin de les neutraliser, mais le gouvernement a pour l'instant privilégié la diplomatie sans exclure l'option militaire.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.