Mardi 21 janvier 2014 à 19h03
BRUXELLES, 21 jan 2014 (AFP) — Le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a déclaré mardi ne pas attendre grand chose de la conférence Genève II sur la Syrie et a mis en garde contre une percée des groupes terroristes.
"La conférence de Genève II sera l'occasion pour le peuple syrien de décider de son propre destin même si, personnellement, je ne nourris pas un optimisme excessif. Je n'ai pas beaucoup d'attentes concernant cette conférence", a dit M. Barzani devant la commission des Affaires étrangères du Parlement européen à Bruxelles.
La situation en Syrie est "très préoccupante pour l'Irak en général et la province du Kurdistan en particulier car tout ce qui se passe en Syrie a une incidence directe", a-t-il indiqué. Or, a-t-il fait remarquer, "des organisations et groupuscules terroristes liés à Al-Qaïda sont très actifs" en Syrie et constituent "une menace directe" pour le Kurdistan.
"En aucun cas il ne faut donner la chance de donner le pouvoir en Syrie à ces organisations terroristes", a-t-il soutenu.
"Pour l'heure, il n'est pas évident de dire que les forces démocratiques, l'Armée libre de Syrie, seront l'alternative du pouvoir en place à Damas", car "ce sont les organisations terroristes qui tiennent le haut du pavé".
En septembre, des attentats meurtriers avaient frappé la ville d'Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien. Ces attentats ont été attribués au Front al-Nosra, un mouvement jihadiste à la pointe de l'insurrection syrienne.
Avant ces attentats, des combats avaient déjà opposé des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front al-Nosra à des élements des Comités de protection du peuple kurde (YPG, principale milice kurde en Syrie) dans le nord-est de la Syrie.
La province du Kurdistan irakien accueille plus de 200.000 réfugiés syriens, dont de nombreux Kurdes mais aussi des chrétiens.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.