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Turquie: pas trop tard pour une opération contre le PKK en Irak (armée)


Samedi 10 novembre 2007 à 11h31

ANKARA, 10 nov 2007 (AFP) — Il n'est pas encore trop tard pour une opération militaire contre les repaires des rebelles kurdes situés dans le nord de l'Irak, a indiqué le chef de l'armée turque, cité samedi par la presse turque.

"Je ne pense pas qu'il y ait eu un retard (pour une intervention transfrontalière). Il n'est jamais trop tard", a dit le général Yasar Büyükanit à des journalistes lors d'un entretien vendredi, rapporte le quotidien Hürriyet.

Le général a souligné attendre une directive politique du gouvernement pour sévir contre les bases-arrière des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le Kurdistan irakien dans le cadre d'une offensive d'envergure.

"On n'organise pas une opération juste pour le plaisir d'en organiser une. Il faut une cible et des résultats", a souligné le chef d'état-major, rejetant les thèses évoquées ces derniers jours par les médias sur l'éventualité de frappes ciblées et restreintes sur les positions rebelles.

Le Parlement turc a donné un feu vert le mois dernier au gouvernement turc pour mener des incursions en Irak pour "nettoyer" les camps des quelque 3.500 rebelles kurdes établis dans le nord de l'iRak.

La Turquie qui dispose de la deuxième plus grande armée de l'Otan après les Etats-Unis a massé 100.000 hommes à la frontière.

La semaine dernière après une rencontre à la Maison Blanche entre le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et le président américain George W. Bush, la presse turque avait jugé moins probable une grande opération contre le PKK en Irak.

"Nous pensons qu'il y a une cible importante là bas" dans le nord de l'Irak, a indiqué le général Büyükanit, selon le journal Milliyet.

Au terme de son entretien avec M. Erdogan, M. Bush a assuré que les Etats-Unis fourniraient à la Turquie des renseignements en temps réel sur les mouvements des rebelles et proclamé le PKK "ennemi commun" de leurs deux pays.

Les analystes voient dans le soutien affiché par M. Bush une approbation tacite des Etats-Unis à des frappes restreintes contre le PKK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.