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Obama salue en la Turquie un partenaire "important" dans la crise iranienne


Lundi 7 decembre 2009 à 22h54

WASHINGTON, 7 déc 2009 (AFP) — Le président Barack Obama a affirmé lundi que la Turquie constituait un partenaire "important" pour résoudre la crise née des ambitions nucléaires de l'Iran, en recevant à la Maison Blanche le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

A l'issue d'une rencontre dans le Bureau ovale en présence du vice-président Joe Biden et de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, M. Obama n'a pas ménagé ses compliments envers la Turquie, "un grand pays", et M. Erdogan, "un ami".

Alors que l'Iran continue à faire monter en régime son programme nucléaire malgré les inquiétudes et pressions de la communauté internationale, M. Obama a souligné que l'important était de voir Téhéran coopérer et que la Turquie, à la fois voisin de l'Iran et membre de l'Otan, pouvait utilement contribuer à ce processus.

"J'ai dit au Premier ministre à quel point il est important de résoudre le problème de la capacité nucléaire de l'Iran pour lui permettre de continuer dans la voie d'une énergie nucléaire pacifique", a expliqué M. Obama, en soulignant que l'Iran doit aussi "donner des assurances sur son obéissance aux règles et normes internationales".

"Je pense que la Turquie peut être un acteur important pour essayer de pousser l'Iran dans cette direction", a ajouté le président face à des journalistes dans le Bureau ovale.

M. Erdogan, dont les propos étaient traduits en anglais par un interprète, a affirmé pour sa part que "la Turquie se tient prête à faire tout ce qu'elle peut pour une solution diplomatique à la question nucléaire dans notre région".

Le dirigeant islamiste modéré, dont le pays est traditionnellement l'un des grands alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient, a récemment défendu le caractère pacifique du programme nucléaire iranien et reproché aux puissances occidentales de fermer les yeux quand il s'agit d'Israël, qui disposerait en secret de l'arme nucléaire.

En outre, Ankara s'est abstenu le 27 novembre lors du vote de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) condamnant l'Iran.

M. Obama a aussi saisi cette occasion pour remercier la Turquie de sa contribution à la mission de l'Otan en Afghanistan, moins d'une semaine après avoir annoncé l'envoi de 30.000 soldats américains supplémentaires dans l'espoir de stabiliser le pays.

Ankara y a déployé 1.700 soldats qui ne participent toutefois pas à des missions de combat. La Turquie refuse en effet de combattre les insurgés islamistes en Afghanistan par souci de ne pas heurter ses coreligionnaires musulmans.

Dimanche, M. Erdogan avait assuré qu'il n'était pas question pour son pays, qui dispose pourtant de la deuxième armée de l'Alliance atlantique, de contribuer aux renforts promis par l'Otan afin d'épauler le contingent américain en Afghanistan.

La Turquie fait valoir en outre que son armée est déjà très occupée par la lutte contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dans le sud-est anatolien.

Ce sujet a également été discuté à Washington: tout en rappelant que Washington considérait le PKK comme une "organisation terroriste", M. Obama a estimé que "les mesures prises par le Premier ministre pour tendre la main à la communauté kurde sont bénéfiques, parce que l'on ne peut pas seulement lutter contre le terrorisme par des actions militaires".

Enfin, dans le dossier arménien, le président a félicité M. Erdogan pour avoir entrepris "avec courage" de "normaliser les relations turco-arméniennes", et l'a "encouragé à continuer dans cette voie".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.