Ce texte, qui sera officiellement présenté à l'assemblée samedi, stipule que le mandat de Barzani, qui est le fils du grand leader nationaliste kurde Mustafa Barzani, sera de quatre ans.

Le grand rival politique de Barzani, Jalal Talabani, chef de file de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), assume déjà les fonctions de chef de l'Etat irakien. Il est le premier non-Arabe à diriger un Etat majoritairement arabe.

Les formations kurdes, qui représentent une minorité persécutée sous Saddam Hussein, ont remporté largement les élections législatives du 30 juin en Irak aux côtés de la majorité chiite, elle aussi ostracisée par le régime baasiste.

Les Kurdes, qui avaient arraché au "raïs" déchu un statut d'autonomie en 1991 avec l'aide militaire des Etats-Unis, font aujourd'hui pression pour la mise en place d'un Irak fédéral dans lequel Kirkouk, grand centre pétrolier situé en bordure du Kurdistan, serait la capitale de la région

Biographie

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Homme politique kurde irakien, Massoud Barzani est né en 1946 à Mahabad (Kurdistan iranien) où son père, le légendaire chef de guerre Mustafa Barzani, fondateur du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), crée l'éphémère République de Mahabad (1946). Lorsque celle-ci tombe, il revient en Irak avec sa famille, qui est déportée dans le sud du pays, alors que son père se réfugie en Union soviétique. Plus tard, sous le régime d'Abdul Karim Kassem, il rejoint son père à Barzan, le village natal de la famille. Il interrompt ses études et entre chez les peshmergas (combattants kurdes) lors de la révolte de 1961 lancée par son père. Avec son frère aîné Idris, il prend part à la délégation qui signe à Bagdad un accord sur l'autonomie kurde (1970). Cet accord rompu par Kassem, il reprend les armes avec son père. A la mort de ce dernier en 1979, le PDK l'élit (et le réélira depuis lors) comme président. Après la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, il a fait partie du gouvernement provisoire de l'Irak.