Réfugié blessé
AFP
Quelque 120 réfugiés syriens fuyant la répression, pour la plupart des femmes et des enfants, sont entrés mardi soir en Turquie où ils ont été pris en charge par des gendarmes turcs, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le groupe, composé de 122 personnes pour la plupart originaires de la ville syrienne de Jisr al-Choughour (nord-ouest), a franchi illégalement la frontière et atteint vers 21H00 (18H00 GMT) le village de Karbeyaz Köyü, dans la province turque de Hatay (sud), ont affirmé à l'AFP des sources locales.
Les gendarmes ont établi un périmètre de sécurité autour des réfugiés, installés dans la salle des fêtes du village, et procédé à leur identification avant de les convoyer vers un camp de réfugiés mis en place par le Croissant Rouge turc à Yayladag, à 45 km à l'ouest de Karbeyaz Köyü, a constaté l'AFP. Le groupe ne comprenait pas de blessés.
Selon les villageois, un précédent groupe de Syriens en fuite, fort de 45 personnes, a déjà transité par le village samedi avant d'être acheminé au camp de Yayladag.
Le camp a déjà accueilli fin avril un groupe de quelque 250 Syriens, habitants de villages frontaliers.
Quelques dizaines de Syriens blessés ont par ailleurs été admis ces derniers jours dans des hôpitaux d'Antakya (province de Hatay). Des sources diplomatiques ont fait état de 41 réfugiés arrivés durant le week-end, dont une vingtaine de blessés. Un groupe turco-syrien d'entraide aux réfugiés a pour sa part évoqué 88 blessés arrivés en Turquie par vagues successives depuis le 20 mai, dont 45 dimanche et deux lundi.
La Turquie et la Syrie partagent une frontière de plus de 800 km. La Syrie est en proie depuis le 15 mars à un mouvement de contestation contre le régime du président Bachar al-Assad. Selon des organisations de défense des droits de l'Homme, plus de 1.100 civils ont été tués depuis le début du mouvement.
Jisr al-Choughour est le théâtre depuis samedi d'un ratissage de l'armée. Lundi, les autorités syriennes ont affirmé que 120 policiers avaient été tués dans cette ville par des "groupes armés".