"Si oui, les leaders européens feront pression pour que les accusations contre Pamuk soient immédiatement effacées (...) puis ils insisteront pour que des révisions soient rapidement apportées au code pénal trop répressif de la Turquie", poursuit-il.
"Une Europe dénuée de principes, qui tournerait le dos aux grands artistes et aux combattants de la liberté, contribuerait à aliéner un peu plus ses citoyens - dont le désenchantement s'est déjà largement exprimé à travers les votes hostiles à la nouvelle Constitution" de la part des Français et des Néerlandais, ajoute-t-il.
Orhan Pamuk, un des plus grands romanciers turcs vivants, avait mis en cause son pays, en février dans un journal suisse, pour la mort de "trente mille Kurdes et un million d'Arméniens", un sujet tabou.
Les autorités ont ordonné la saisie et la destruction des romans de Pamuk, qui doit être jugé en décembre à Istanbul. Il encourt entre 6 mois et 3 ans de prison.