Il s'agit de la troisième journée consécutive de manifestations violentes, depuis l'interdiction vendredi du DTP (Parti pour une société démocratique) par la Cour constitutionnelle, pour liens avec la rébellion kurde.
Les affrontements se sont produits dans le centre d'Istanbul, impliquant une centaine de personnes, après une manifestation de Kurdes contre la décision de la justice.
Un groupe de jeunes Kurdes a lancé des engins incendiaires et jeté des pierres contre des habitations, des voitures et des boutiques.
Ils se sont affrontés à un groupe de nationalistes turcs et à des habitants du quartier, venus avec couteaux et manches de pioche, certains avec des armes à feu.
Des coups de feu ont retenti, qui ont fait un blessé par balles. La police anti-émeute a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants.
A Diyarbakir, la plus grande ville du sud-est peuplé en majorité de Kurdes, des manifestants ont affronté la police à coups de pierre, les forces de l'ordre répliquant au canon à eau et avec des grenades lacrymogènes.
Dans la ville proche de Yuksekova, des gendarmes sont arrivés en renfort de la police, des manifestants ayant dressé des barricades, selon les autorités locales.
Au moins 15 personnes ont été arrêtées lors de ces deux manifestations.