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Comité de Solidarité pour Afrîn
Le 20 janvier le président turc R.T. Erdoğan a lancé l’opération militaire tristement connue par
"Rameau d’olivier" contre le canton pacifique d’Afrin dans le nord de la Syrie.
Trois ans d’occupation ont transformé la région kurde d’Afrin qui était un havre de paix en zone de non-droits et un No man’s land. Les factions djihadistes soutenues par l’armée tuque et l’AKP du président turc R.T. Erdoğan se livrent à toutes sortes de crimes et d’exactions qui violent tous les traités et les conventions internationales relatifs à la protection des civils sous une occupation illégale d’un État tiers.
La liste des violations quotidiennes et répétitives et le nombre des victimes ne seront jamais exhaustifs. Les djihadistes assoiffés de sang, de sexe, de viol et de spoliation exercent leur métier favori sous l’oeil bienveillant des autorités turques qui font semblant de faire régner une paix sociale trompeuse. S’inspirant des pratiques des dictatures et des régimes sanguinaires, cette même autorité n’hésite pas à inviter des journalistes de renom à une zone-modèle ultrasécurisée, préparée soigneusement et riche en équipement et en infrastructures pour démontrer la bienveillance manifeste des autorités turques envers la population autochtone kurde d’Afrin.
Mais qu’en est-il de la réalité, une fois nous nous retrouvons hors de cette bande de dix kilomètres de frontière ?
Kurdes déracinés et nettoyage ethnique : récemment, l’armée turque a détruit les trois villages Şêxurza jêrîn, Şêxurza Ortê et Şêxurza Jorîn rattachés au district Bulbul et a créé une base militaire à leur emplacement. Il n’est plus utile de préciser que plusieurs centaines de milliers de Kurdes ont été expulsés de force de leurs biens, terres, et oliveraies et se sont trouvés dans les camps de fortunes près d’Alep, al Chahba et Tall Riffat. Cette population a été remplacée par les familles et proches des milices arabes et turcomanes déplacées des autres régions de Syrie, Damas, Hamas, Idlib, etc.).
Chaos et insécurité au quotidien : Les règlements de comptes entre les factions djihadistes et les affrontements entre ces innombrables factions font régulièrement des victimes parmi les civils. Attentats aux voitures piégées, affrontements en balle réelle dans les rues, tire d’obus sur les quartiers résidentiels, etc.
Vol, kidnapping, meurtre et spoliation : les djihadistes et l’armée turque, d’une manière systématique, procèdent à la spoliation des biens des Kurdes. Le canton d’Afrin est une région productrice de l’huile d’olive. Les récoltes sont volées à la population kurde et actuellement, l’huile d’Olive d’Afrin est vendue en Europe sous une marque turque et comme un produit turc. Le canton d’Afrin est une région riche et la population était aisée. Quotidiennement les djihadistes se livrent à des kidnappings, des hommes et des femmes, afin de réclamer des rançons qui s’élèvent parfois à plusieurs dizaines de milliers de dollars. Les familles qui ne paient pas voient leurs enfants ou parents tués ou disparaitre.
Persécution religieuse et cimetières saccagés : les yézidis d’Afrin ne sont plus, le dernier arménien d’Afrin a quitté en 2019 la ville pour sauver sa vie. Les Kurdes musulmans sont obligés à se conformer à un islam obscurantiste. Les femmes sont voilées de force et doivent porter des tenues venues d’un autre âge. Interdiction des activités culturelles, musique, cinéma et théâtre. À ajouter que les djihadistes de l’armée turque qui font leurs prières cinq fois par jour procèdent à la destruction systématique des lieux de cultes des Kurdes musulmans ! Tous les sanctuaires yézidis ont été saccagés et détruits.
Turquisation de la culture et de l’enseignement : les écoles et les jeunes enfants kurdes reçoivent leur renseignement en langue turque. Les photos du dictateur Erdoğan et de son maître Kemal Atatürk sont accrochées partout dans les écoles, les hôpitaux, et les lieux publics. Les noms des places kurdes ont été changés et elles portent désormais des appellations turques. Le célèbre rond-point Kawa d’Afrîn porte depuis 2019 l’appellation place R. T. Erdoğan.
Liberté de la presse et de la parole est devenue un leurre : la presse est limogée, la liberté de la parole est bafouée, les communications sont surveillées. La Turquie a installé son réseau de télécommunications et tend l’oreille à tout ce qui s’échange sur le réseau. Les habitants n’osent plus parler de leurs problèmes quotidiens de peur de représailles des djihadistes de l’armée turque. Aucune voix dissidente ou critique n’est autorisée.
Les femmes, une situation insoutenable : La femme kurde et Afrînoise qui a connu une émancipation sans précédente avant l’invasion barbare turque, se trouve sous l’occupation turque réduite à une femme au foyer, obligée à se conformer à des rituels obscurantistes et a perdu toute possibilité de travailler, d’occuper des postes à responsabilité ou tout simplement sortir de chez elle et aller se promener comme elle le souhaite sans craindre pour sa vie. Les Kurdes qui ont vaincu Daech aux côtés de la coalition internationale ont été récompensés par une trahison infâme de l’ancien président américain D.Trump. Ils se battent pour subsister et vivre sur les terres de leurs ancêtres. L’armée turque et ses sbires djihadistes ont transformé un havre de paix en un bain de sang. La population est livrée à elle-même et ne reçoit aucun soutien ni pour sa sécurité ni pour sa survie. Afin de parfaire le nettoyage ethnique et le changement démographique, les autorités turques paient des salaires mensuels aux factions djihadistes qui font le sale boulot.
Le peuple kurde d’Afrin et du Rojava, arabe, assyrien, les chrétiens et les musulmans résisteront et comptent sur leurs alliés pour arrêter la folie meurtrière du sultan islamiste ottoman et du djihadisme barbare.
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