EYROUTH. Le gouvernement syrien a accru, depuis deux mois, la répression contre Kurdes, défenseurs des droits de l'homme, islamistes, écrivains, étudiants et militants de gauche, indique, dans un communiqué du 3 avril, Amnesty International.
Des dizaines de citoyens syriens ont été arrêtés, d'autres condamnés lors de « procès inéquitables », tandis qu' « au moins des centaines » de prisonniers politiques sont toujours détenus après avoir été condamnés, pour la plupart, par la Cour de sécurité de l'Etat, un tribunal d'exception.
Ceux qui sont maintenus en isolement risquent d'être torturés, souligne Amnesty, qui révèle les noms de certains condamnés : Riad Drar, « activiste de la société civile », Abdel Sattar Qattan, pour appartenance à l'association des Frères musulmans, les étudiants Mohammed Oussama Kash, Abdel Rahman Al-Charif et Hussein Rajeb Al-Aboud, accusés d'être des islamistes. L'organisation fait également état de l'arrestation de dizaines de citoyens kurdes, dont certains ont été condamnés. - (Corresp.)