"Cette campagne d'arrestations (...) intervient malgré la grâce présidentielle du 30 mars en faveur de 312 prisonniers kurdes", arrêtés après les affrontements de mars 2004, a ajouté le chef du parti kurde syrien.
Cette grâce n'a pas été totalement appliquée "car il reste plus de 100 Kurdes en prison", a affirmé M. Saleh.
Le chef de Yakiti s'est par ailleurs inquiété du sort d'un dignitaire musulman kurde, cheikh Mohammad Maachouq Al-Jaznaoui, qui n'a plus donné de signe "depuis sa sortie, il y a deux jours, du Centre d'études islamique" à Damas.
"Même si les instances de sécurité nient être au courant de ce qu'il lui est arrivé, nous redoutons leur implication" dans la disparition du religieux, a poursuivi M. Saleh.
Le 30 mars dernier, le président syrien Bachar al-Assad a gracié la totalité des 312 prisonniers kurdes arrêtés après les affrontements de l'an dernier, selon l'agence officielle.
Du 12 au 17 mars 2004, des affrontements ont opposé des Kurdes aux forces de l'ordre ou à des tribus arabes à Qamichli et Alep faisant 40 morts, selon des sources kurdes, 25 selon les autorités syriennes. Ces heurts avaient été suivis par de nombreuses arrestations.
Les Kurdes de Syrie, quelque 1,5 million de personnes, représentent environ 9% de la population du pays et sont installés essentiellement dans le nord du pays. Outre la reconnaissance de leur langue et de leur culture, ils revendiquent des droits politiques et administratifs.