"Nous n'accepterons aucune alliance en dehors du consensus", a-t-il dit.
M. Allaoui, un chiite laïc dont la liste arrive loin derrière celle soutenue par les religieux, est allé dans le même sens, en déclarant que l'entretien avait porté sur "le consensus qui doit réunir toutes les forces politiques pour préparer l'Irak à un avenir démocratique qui verra la participation de toutes les catégories de la société irakienne".
A la question de savoir s'il soutient la demande des Kurdes pour le poste de président ou de Premier ministre, M. Allaoui a répondu que "tout Irakien a le droit de postuler pour de telles fonctions".
"Si nous voulons bâtir un Irak uni et démocratique qui offre une chance à tous, un Kurde a le droit de poser sa candidature à toute fonction tout comme un Arabe", a-t-il déclaré.
M. Talabani a annoncé récemment qu'il était le candidat des Kurdes au poste de président ou de Premier ministre alors même que les résultats des élections du 30 janvier n'ont pas été annoncés.
A propos d'un possible soutien de M. Talabani à M. Allaoui pour garder son poste dans le nouveau gouvernement, ce dernier est resté évasif en répétant qu'"il y a eu un accord sur la nécessité d'un consensus entre les forces politiques".
De son côté, M. Barzani a souligné que l'entente avec M. Allaoui ne portait pas sur "tel ou tel poste" et qu'une décision kurde à ce sujet serait éventuellement prise après l'annonce des résultats du scrutin.
Le Premier ministre sortant s'est une nouvelle fois montré favorable à une participation de ceux qui n'ont pas pris part aux élections à la rédaction de la Constitution, principale tâche de l'Assemblée élue.
"Ceux qui n'ont pas participé aux élections ne doivent pas automatiquement être isolés et toutes les composantes de la société doivent être impliquées dans le processus politique", a-t-il dit, en allusion aux sunnites qui ont boudé le scrutin.
M. Allaoui a rencontré mercredi des chefs de partis sunnites et chiites, dans le cadre du dialogue qu'il a lancé après les élections pour impliquer toutes les communautés dans le processus politique.
"Le dialogue se poursuit avec les différentes forces politiques qui ont participé ou pas au scrutin pour unifier nos rangs", a-t-il dit après la réunion. "Il y a de vieilles relations entre ces forces, qui vont se poursuivre et prendre une forme plus légale et mieux organisée".