Lundi 6 septembre 2021 à 18h19
Rennes, 6 sept 2021 (AFP) — Le prix littéraire 2021 "Les Lorientales", dont l'objet est de favoriser la connaissance et la compréhension du monde oriental, a été attribué ce week-end à Lorient à l'écrivaine d'origine kurde Sara Omar pour "La laveuse de mort", publié chez Actes Sud.
Le premier roman de Sara Omar, né en en 1986 et vivant au Danemark, débute au milieu des années 80 au Kurdistan, avec la naissance d'une petite fille qui n'est pas la bienvenue aux yeux de son père. La mère craignant pour la vie de sa fille, l'enfant sera confiée à sa grand-mère.
Or, celle-ci est une laveuse de mort, ces femmes qui s'occupent des corps que personne ne veut préparer ni même inhumer, ceux des femmes assassinées pour des motifs de "déshonneur" dans une société profondément conservatrice. Autant de violences extrêmes auxquelles sera exposée la fillette malgré la bienveillance de ses grands-parents.
Ecrit en danois et publié en 2017 au Danemark, ce roman y a été un phénomène de librairie avec plus de 100.000 exemplaires vendus dans un pays de moins de six millions d'habitants.
"La laveuse de mort" a été distinguée au troisième tour de scrutin, face à l'autre finaliste, l'Irlandais Colum Mc Cann pour "Apeirogon", un roman multiprimé publié chez Belfond, qui traite de deux pères endeuillés, un Israélien et un Palestinien.
Le prix "Les Lorientales", porté par une association culturelle qui entend vivifier les liens avec l'ailleurs de cette ville bretonne fondée par la Compagnie française des Indes orientales au XVIIè siècle, a célébré l'an dernier son dixième anniversaire.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.