Samedi 25 juin 2022 à 16h36
Istanbul, 25 juin 2022 (AFP) — Le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé samedi qu'aucun progrès n'avait été enregistré à propos de la volonté de la Suède de rejoindre l'Otan, à l'issue d'une conversation téléphonique avec la Première ministre suédoise Magdalena Andersson.
"La Suède doit prendre des mesures concernant des sujets aussi importants que la lutte contre le terrorisme", a-t-il dit, appelant à des "actions concrètes" répondant aux demandes turques, selon des propos rapportés par la présidence turque.
La Suède et la Finlande ont demandé à adhérer à l'Otan, dans la foulée de l'invasion russe de l'Ukraine, mais elles se sont heurtées au blocage de la Turquie.
Cette dernière accuse notamment la Suède d'abriter des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qu'Ankara considère comme "terroriste".
La Turquie dénonce aussi la présence de partisans du prédicateur Fethullah Gülen, qu'elle soupçonne d'avoir orchestré la tentative de coup d'État de juillet 2016.
Elle exige aussi la levée des blocages d'exportations d'armes décidés à son encontre par Stockholm après l'intervention militaire turque dans le nord de la Syrie en octobre 2019, le durcissement de la législation antiterroriste suédoise et l'extradition de plusieurs personnes qu'elle qualifie de "terroristes".
La Suède a été un des premiers pays à classer le PKK en tant qu'"organisation terroriste" dès les années 1980. Mais à l'instar de nombreux autres pays occidentaux, elle a exprimé son soutien aux YPG, alliés du PKK en Syrie qui ont combattu les jihadistes du groupe Etat islamique aux côtés notamment des Etats-Unis.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.