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Le chargé d'affaires suédois à Ankara "convoqué"


Dimanche 24 juillet 2022 à 20h41

Istanbul, 24 juil 2022 (AFP) — Le chargé d'affaires suédois en Turquie a été "convoqué" samedi au ministère des Affaires étrangères à Ankara pour justifier l'usage de "propagande terroriste" au profit du PKK au cours d'une manifestation en Suède, a rapporté une source diplomatique.

Le ministère suédois des Affaires étrangères a confirmé dimanche qu'une "réunion" avait eu lieu dans la capitale turque, sans autres commentaires.

La Turquie accuse Stockholm, ainsi qu'Helsinki, de bienveillance envers le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses alliés qu'elle considère comme des organisations terroristes et, pour cette raison, a posé des conditions à l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'Otan.

"Après avoir pris connaissance de la propagande terroriste faite par les partisans du PKK/PYD/YPG à Göteborg, en Suède, le 21 juillet, le chargé d'affaires temporaire de l'ambassade de Suède à Ankara a été convoqué au ministère des Affaires étrangères et notre vive réaction (lui) a été transmise", a dit la source diplomatique en Turquie.

Dans ce contexte, la Turquie demande que "les auteurs de ces actes soient identifiés, que les mesures juridiques et judiciaires nécessaires soient prises et des mesures concrètes" a poursuivi cette source.

La réaction du ministère turc fait suite à plusieurs manifestations organisées la semaine dernière en Suède pour célébrer les "10 ans du Rojava (soulèvement kurde en Syrie, ndlr) et le souvenir de ceux qui ont tout sacrifié pour un monde meilleur", selon un tweet du comité suédois pour le Rojava.

Ankara qui bloquait depuis mai l'entrée de ces deux pays nordiques dans l'Alliance atlantique a signé avec eux un mémorandum d'accord en juin liant leur adhésion à leur lutte contre les mouvements kurdes et leurs partisans sur leur sol.

Lundi dernier, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau menacé de "geler" leur adhésion, accusant en particulier la Suède de ne pas "prendre sa part" à la lutte contre le terrorisme et de "renvoyer une mauvaise image" à ce sujet.

Ces nouvelles tensions sur l'élargissement de l'Otan surviennent sur fond de menaces depuis deux mois de la Turquie de déclencher une nouvelle opération contre le PKK dans le nord de la Syrie pour créer une "zone de sécurité" le long de sa frontière.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.