Mercredi 26 octobre 2022 à 18h56
Stockholm, 26 oct 2022 (AFP) — Le nouveau Premier ministre suédois Ulf Kristersson s'est entretenu au téléphone mercredi avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, au moment où la Suède s'efforce de convaincre Ankara de valider son entrée dans l'Otan.
M. Kristersson a décrit sur Twitter un entretien "constructif" et a ajouté qu'il avait l'intention désormais de se rendre à Ankara "bientôt", sans donner d'indication sur le moment où pourrait intervenir cette visite.
Le chef de l'Etat turc a répondu qu'il "serait heureux d'accueillir Ulf Kristersson à Ankara", se disant "prêt à faire avancer les relations bilatérales avec le gouvernement suédois dans tous les domaines", selon un communiqué de la présidence turque.
L'adhésion à l'Otan étant une priorité pour le nouveau gouvernement de droite, M. Kristersson avait annoncé la semaine dernière être prêt à se rendre à Ankara.
M. Erdogan avait aussitôt accepté de le recevoir, tout en avertissant que le Parlement turc ne ratifierait pas l'adhésion des deux Etats nordiques tant que les demandes d'extradition formulées par Ankara ne seraient pas honorées.
"Le président Erdogan a souligné qu'il est dans l'intérêt commun d'empêcher les organisations terroristes de prendre en otage l'adhésion de la Suède à l'Otan ainsi que les relations bilatérales avec la Turquie", indique le communiqué d'Ankara publié mercredi soir.
Le président turc accuse la Suède et la Finlande de protéger notamment des combattants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG), considérés comme terroristes par Ankara.
Après l'offensive lancée par la Russie contre l'Ukraine le 24 février dernier, la Suède et la Finlande ont renoncé à leur politique traditionnelle de non-alignement militaire et ont demandé à rejoindre l'alliance.
A ce jour, 28 Etats membres - sur trente - de l'Alliance atlantique ont ratifié l'adhésion de la Suède et de la Finlande.
Seules la Hongrie et la Turquie doivent encore donner leur accord final.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.