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Adhésion à l'Otan: Erdogan rappelle les "mesures à prendre" par la Suède et la Finlande


Vendredi 4 novembre 2022 à 19h58

Istanbul, 4 nov 2022 (AFP) — La Turquie ne ratifiera l'adhésion à l'Otan de la Suède et la Finlande qu'une fois les mesures nécessaires prises par les deux Etats, a affirmé vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'une rencontre avec le patron de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg.

"Le président Erdogan a souligné que le rythme et le moment du processus de ratification (...) seront déterminés par les mesures que ces pays ont encore à prendre", a indiqué la présidence turque dans un communiqué à l'issue de cette rencontre à Istanbul entièrement fermée à la presse.

Le chef de l'Etat turc, qui doit recevoir mardi à Ankara le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, bloque depuis mai l'entrée de la Suède et la Finlande dans l'Alliance atlantique.

La Turquie accuse les deux pays nordiques de protéger notamment des combattants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG), considérés comme terroristes par Ankara.

Pour lever les objections de la Turquie, les trois pays ont signé un mémorandum d'accord en marge du sommet de l'Otan en juin à Madrid, portant notamment sur des demandes d'extraditions exigées par Ankara.

M. Stoltenberg "s'est félicité des mesures significatives et concrètes déjà prises par les deux pays pour mettre en pratique le mémorandum et a souligné que leur adhésion renforcerait l'Otan", a indiqué vendredi soir l'Alliance atlantique dans un communiqué.

Le secrétaire général de l'Otan avait appelé jeudi à Istanbul à accueillir Suède et Finlande dans l'Alliance afin d'"envoyer un message clair à la Russie", au cours d'une conférence de presse commune avec le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu.

A ce jour, 28 Etats membres - sur 30 - de l'Alliance atlantique ont ratifié l'adhésion des deux pays nordiques, qui doit être approuvée à l'unanimité.

Outre la Turquie, seule la Hongrie doit encore donner son accord final.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.