Dimanche 13 novembre 2022 à 11h33
Téhéran, 13 nov 2022 (AFP) — La justice iranienne a inculpé près de 500 personnes pour leur participation à des "récentes émeutes" dans la province méridionale d'Hormozgan et à Ispahan (centre), selon Mizan, l'agence de l'Autorité judiciaire et une agence locale.
Plus de 2.000 personnes ont été inculpées, dont la moitié à Téhéran, depuis le début des manifestations, il y a deux mois, selon les chiffres fournis par la justice iranienne.
Des organisations des droits de l'Homme à l'étranger font état de 15.000 arrestations, chiffre que démentent les autorités iraniennes.
Le directeur général de justice de la province d'Hormozgan, cité dimanche par Mizan, a annoncé l'inculpation de 164 personnes "accusées après les récentes émeutes contre la sécurité" dans cette province.
"En marge d'une visite au centre de détention de la province d'Hormozgan, le chef provincial de la justice, Mojtaba Ghahremani a annoncé que 164 personnes détenues lors des récents troubles vont être jugées à partir de jeudi, en présence de leurs avocats", a indiqué Mizan.
Elles sont accusées de "rassemblement et conspiration contre la sécurité du pays", "propagande contre le régime", "trouble à l'ordre public", "émeutes", "incitation au meurtre", "blessures contre des agents de sécurité" et "dégradation de biens publics"
Par ailleurs, Asadollah Jafari, directeur général de l'Autorité judiciaire de la province d'Ispahan (centre) cité samedi soir par l'agence Tasnim, a fait état de 316 affaires liées à des récentes émeutes. Selon lui, 12 inculpés ont déjà été jugés.
L'Iran est le théâtre de manifestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours plus tôt par la police des moeurs pour avoir enfreint le strict code vestimentaire de la République islamique.
Les dirigeants iraniens accusent principalement les Etats-Unis, ennemi juré de l'Iran, d'être derrière ces protestations qu'ils qualifient d'"émeutes".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.