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En pleine adhésion à l'Otan, le ministre finlandais de la Défense prend deux mois de congé paternité


Jeudi 15 decembre 2022 à 18h13

Helsinki, 15 déc 2022 (AFP) — Le parti du ministre finlandais de la Défense a salué jeudi sa décision de prendre un congé paternité de deux mois en pleine procédure d'adhésion de la Finlande à l'Otan.

"Nous soutenons fièrement la décision d'Antti Kaikkonen", a déclaré la ministre des Finances et cheffe du parti du Centre, Annika Saarikko, membre de la coalition au pouvoir à Helsinki.

M. Kaikkonen a annoncé mardi sa décision d'être absent de ses fonctions du 6 janvier à début février pour s'occuper de son deuxième enfant, né en juillet.

"Les enfants sont encore petits, et je veux m'en souvenir autrement que sur des photos", a-t-il dit sur Twitter.

Comme dans les autres pays nordiques, prendre deux ou trois mois de congé paternité après une naissance est devenu fréquent en Finlande.

Le pays offre 54 jours de congé aux nouveaux pères. Près de 80% en prennent, mais seulement une partie en totalité.

L'option reste rare pour les dirigeants politiques, M. Kaikkonen figurant parmi les premiers hommes à le faire en Finlande.

L'ancien Premier ministre Paavo Lipponen avait fait figure de pionnier en prenant par deux fois quelques jours de congés paternité alors qu'il était chef de gouvernement.

"La liberté de prendre ou de décider d'un congé familial appartient à chacun", a affirmé Mme Saarikko.

Le député du Centre Mikko Savola assurera l'intérim.

La Finlande et la Suède ont abandonné des décennies de non-alignement militaire après l'invasion de l'Ukraine par la Russie voisine, annonçant en mai leur candidature à l'Otan.

Sur les trente membres de l'alliance militaire occidentale, seule la Hongrie et la Turquie doivent ratifier leurs accessions, qui nécessitent un accord unanime.

Le point de blocage principal est avec Ankara, qui exige de Stockholm et Helsinki de durcir sa position contre des groupes kurdes considérés comme "terroristes" par la Turquie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.