Vendredi 26 avril 2024 à 21h14
Paris, 26 avr 2024 (AFP) — Plusieurs organisations appellent à un rassemblement à Paris dimanche pour exiger la libération d'un rappeur iranien condamné à mort et l'arrêt des exécutions en Iran, dans une tribune publiée sur le site du journal Libération.
Intitulée "il faut sauver le rappeur Toomaj", la tribune réclame "l'abolition de la peine de mort et la libération des prisonniers d'opinion et politiques iraniens".
"Plus de 18 mois après le soulèvement populaire 'Femme vie Liberté', les autorités iraniennes continuent de réprimer encore davantage les droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique", écrivent les organisations signataires, dont ACAT (Action des Chrétiens pour l'abolition de la torture), Iran Justice, Amnesty international, la Ligue des droits de l'homme...
"La répression s'intensifie à l'encontre des femmes et des jeunes filles qui défient les lois sur le port obligatoire du voile" ajoutent-elles en dénonçant également "le recours à la peine de mort comme instrument de répression politique".
Le rappeur Toomaj Salehi, 33 ans, a été arrêté en octobre 2022. Il avait soutenu, via ses chansons et sur les réseaux sociaux, le mouvement de contestation déclenché après la mort en septembre 2022 de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne détenue par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le strict code vestimentaire imposé aux femmes.
Il a été condamné à mort cette semaine par un tribunal révolutionnaire d'Ispahan, pour "corruption sur terre".
Plusieurs centaines de personnes, dont des membres des forces de l'ordre, ont été tuées et des milliers arrêtées au cours des manifestations qui se sont tenues en octobre et novembre 2022 en Iran, avant de refluer.
Neuf personnes ont été exécutées en lien avec ce soulèvement, selon des ONG.
L'Iran pratique la peine capitale à grande échelle. Amnesty international a recensé 853 exécutions en 2023, en augmentation de 48% par rapport à 2022 et de 172% par rapport à 2021.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.