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Blinken est arrivé en Turquie pour entamer des discussions sur la Syrie


Jeudi 12 decembre 2024 à 18h54

Ankara, 12 déc 2024 (AFP) — Le secrétaire d'Etat américain aux Affaires étrangères Antony Blinken a atterri jeudi en fin de journée à Ankara et il s'est immédiatement entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan à l'aéroport, a annoncé un responsable américain.

Il a atterri à 20h14 (17h14 GMT) et s'est directement entretenu "dans le salon VIP" de l'aéroport Esenboga d'Ankara avec M. Erdogan, a précisé le responsable, alors que M. Blinken entame la deuxième étape d'une tournée régionale consécutive à la chute du président syrien Bachar al-Assad.

Le secrétaire d'Etat s'était envolé plus tôt de la station balnéaire jordanienne d'Aqaba, sur la mer Rouge, où il a entamé jeudi une tournée dans la région afin de discuter de l'après-Assad.

L'ancien président syrien a été chassé du pouvoir dimanche par une coalition de rebelles islamistes, dont le fer de lance est le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), une ancienne branche d'Al-Qaïda. Un Premier ministre chargé de la transition, Mohammad al-Bachir, a par la suite été nommé, promettant l'instauration d'un "Etat de droit".

Au cours de ses discussions avec M. Blinken, la Turquie devrait mettre l'accent sur ses préoccupations en matière de sécurité à la suite des bouleversements survenus en Syrie.

Juste avant de quitter Aqaba, M. Blinken a déclaré que le rôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes et soutenues par les États-Unis, était "essentiel" pour empêcher une résurgence des jihadistes dans le pays.

"A l'heure où nous souhaitons voir cette transition vers un gouvernement intérimaire, vers une meilleure voie pour la Syrie, il faut également veiller à ce que (le groupe jihadiste) Etat islamique (EI) ne réapparaisse pas. Et les FDS sont essentielles pour s'assurer que cela n'arrive pas", a-t-il affirmé.

Les FDS contrôlent de vastes régions du nord de la Syrie, où les Kurdes syriens ont instauré une administration autonome.

Mais, alliées des Occidentaux dans la lutte contre l'EI, les FDS sont considérées par la Turquie comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé par Ankara comme une organisation terroriste.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.