Lundi 6 janvier 2025 à 05h33
Séoul, 6 jan 2025 (AFP) — Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken rencontrera jeudi à Rome plusieurs de ses homologues européens pour aborder la situation en Syrie, au moment où les Occidentaux cherchent à prendre contact avec les nouvelles autorités du pays, a annoncé le département d'Etat.
M. Blinken "rencontrera des homologues européens pour prôner une transition politique pacifique, inclusive, conduite par les Syriens", indique un communiqué diffusé alors que le secrétaire d'Etat se trouve lundi en déplacement à Séoul.
Les noms des parties prenantes de ces entretiens n'ont pas été divulgués par la diplomatie américaine.
Après la Corée du Sud, M. Blinken doit se rendre au Japon et en France, et rejoindre le président américain Joe Biden en Italie, lors de ce qui constituera probablement le dernier voyage à l'étranger du dirigeant américain avant l'investiture de Donald Trump.
Une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical sunnite Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a renversé en décembre le président syrien Bachar al-Assad lors d'une offensive éclair, après 13 ans de guerre civile.
Les pays occidentaux, qui ont accueilli des milliers de réfugiés syriens durant le conflit, cherchent depuis à nouer contact avec le nouveau pouvoir. Celui-ci est scruté quant à son respect des droits humains, son traitement des minorités dans un pays multiethnique et multiconfessionnel, et l'avenir des régions kurdes semi-autonomes du nord de la Syrie.
Les chefs de la diplomatie française et allemande, Jean-Noël Barrot et Annalena Baerbock, ont rencontré vendredi le nouveau dirigeant Ahmad al-Chareh, la première réunion à ce niveau entre des responsables de grandes puissances occidentales et le numéro un islamiste.
"Il est désormais nécessaire d'instaurer un dialogue politique incluant tous les groupes ethniques et religieux et incluant tous les citoyens, c'est-à-dire en particulier aussi les femmes de ce pays", a déclaré à cette occasion la ministre allemande des Affaires étrangères.
Le mois dernier, Barbara Leaf, responsable du Moyen-Orient au sein du département d'Etat américain, avait également rencontrer Ahmad al-Chareh, et annoncé que les Etats-Unis abandonnaient l'offre de récompense pour son arrestation. Elle avait qualifié de "positive" la rencontre, auprès de l'AFP.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.