Mardi 28 janvier 2025 à 22h02
Qamichli (Syrie), 28 jan 2025 (AFP) — Dix-huit civils ont été tués en deux jours de bombardements turcs sur des zones tenues par les Forces démocratiques syriennes (FDS) dans le nord et le nord-est de la Syrie, a affirmé mardi à l'AFP le porte-parole de ces forces dominées par les Kurdes.
Des combats opposent depuis fin novembre les FDS, soutenues par les Etats-Unis, à des groupes proturcs dans le nord de la Syrie, malgré des tentatives américaines d'imposer une trêve.
Selon le porte-parole, Farhad Chami, "des drones turcs ont visé un marché populaire dans la localité de Sarrine", dans la province d'Alep, "faisant 12 morts" parmi les civils mardi. Il avait donné un bilan initial de six morts.
Il a ajouté que des bombardements de l'artillerie turque sur deux autres zones avaient fait trois morts mardi et trois autres lundi, des civils également.
Les factions proturques avaient lancé une offensive contre les FDS au moment où une coalition de groupes rebelles menée par des islamistes radicaux déclenchait le 27 novembre une offensive contre les forces du président Bachar al-Assad, chassé du pouvoir onze jours plus tard.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué que les combats entre groupes proturcs et FDS, ainsi que les bombardements turcs, avaient fait 521 morts depuis décembre, dont 56 civils.
Selon cette ONG, basée au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie, 388 membres des forces proturques et 77 membres des FDS ont péri dans ces violences.
Les FDS, partenaires des Occidentaux réunis au sein d'une coalition internationale antijihadistes, ont été le fer de lance de la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).
A la faveur du conflit syrien déclenché en 2011, elles ont profité d'un retrait des forces de Bachar al-Assad pour prendre le contrôle de vastes pans du territoire dans le nord-est de la Syrie.
La Turquie accuse les Unités de protection du peuple (YPG), principale composante des FDS, d'avoir des liens avec les séparatistes armés kurdes sur son sol et menace de lancer une opération militaire contre elles.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.