Mercredi 1 février 2023 à 12h32
Téhéran, 1 fév 2023 (AFP) — La justice iranienne a annoncé mercredi avoir suspendu l'exécution de la peine de mort prononcée contre un jeune homme pour son implication présumée dans le mouvement de contestation.
Mohammad Ghobadlou, 22 ans, avait été jugé en octobre et condamné pour "corruption sur terre" et pour avoir "attaqué des policiers (...) entraînant la mort de l'un d'eux" lors des manifestations déclenchées à la mi-septembre par la mort de Mahsa Amini.
La Cour suprême avait confirmé le 24 décembre sa condamnation à mort. Mais elle a décidé de suspendre l'exécution de la décision prise pour "corruption sur terre" jusqu'à ce que l'affaire de l'homicide volontaire d'un policier fasse l'objet d'une enquête, a annoncé Mizan Online, l'agence du pouvoir judiciaire.
Sa famille avait appelé à la clémence en affirmant que Mohammad Ghobadlou souffrait de troubles bipolaires.
L'Iran est secoué par un mouvement de contestation déclenché par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des moeurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.
Des centaines de personnes parmi lesquelles des membres des forces de sécurité ont été tuées et des milliers arrêtées.
Quatre hommes ont été exécutés, ce qui a provoqué un tollé international. Et la justice a condamné au total 18 personnes à la peine capitale en lien avec la contestation, selon un décompte établi en janvier par l'AFP à partir d'annonces officielles.
Téhéran qualifie les protestations des derniers mois d'"émeutes" encouragées par des pays et organisations hostiles à l'Iran.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.