Lundi 3 octobre 2022 à 08h26
Sydney, 3 oct 2022 (AFP) — Le gouvernement australien a déclaré lundi que sa "priorité absolue" est de protéger ses ressortissants, après des informations selon lesquelles il s'apprête à rapatrier des dizaines de femmes et d'enfants se trouvant dans des camps de détention en Syrie.
"La priorité absolue du gouvernement australien est la protection des Australiens et des intérêts nationaux de l'Australie, éclairée par les recommandations de sécurité nationale", a déclaré le porte-parole de la ministre de l'Intérieur Clare O'Neil.
Selon des médias australiens, The Guardian en particulier, le gouvernement a décidé de rapatrier environ 20 femmes et 40 enfants australiens de camps en Syrie, ce que le porte-parole n'a pas confirmé, se contentant de souligner que le gouvernement protégerait ses ressortissants.
Ces femmes et ces enfants ont vécu dans les camps de détention de Roj et Al-Hol dans la région contrôlée par les Kurdes au nord-est de la Syrie depuis la chute du "califat" du groupe Etat islamique en 2019.
Les autorités kurdes ont demandé à plusieurs reprises aux Etats de rapatrier leurs citoyens des camps surpeuplés, dont le plus important Al-Hol, mais les Etats ne les ont le plus souvent accueillis que de manière sporadique, par crainte de menaces sécuritaires et de répercussions politiques.
Ce rapatriement, s'il avait lieu, marquerait un revirement politique pour l'Australie, le précédent gouvernement s'étant prononcé contre une telle opération en invoquant des risques en matière de sécurité.
Le directeur général de l'organisation Save the Children Australia Mat Tinkler a déclaré avoir bon espoir qu'une décision soit prise pour rapatrier ces femmes et ces enfants.
"Ne vous y trompez pas, il est très risqué pour ces enfants de rester dans cet environnement", a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la chaîne publique ABC.
Kamalle Dabboussy, dont la fille et trois petits-enfants se trouvent dans un camp en Syrie, a expliqué ne pas avoir été informé d'un quelconque projet de rapatriement mais que si tel était le cas, cela constituerait une heureuse nouvelle.
"C'est le souhait de chaque parent de s'assurer que ses enfants sont en sécurité", a-t-il indiqué à ABC.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.