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Dix-neuf morts, dont des combattants proturcs, dans le nord de la Syrie


Samedi 1 février 2025 à 21h33

Beyrouth (Liban), 1 fév 2025 (AFP) — Dix combattants proturcs ont été tués samedi lors de combats avec les forces dominées par les Kurdes dans le nord de la Syrie, où neuf personnes ont également péri dans un attentat, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Ces violences ont eu lieu dans le secteur de Manbij, une ville de la province d'Alep tombée en décembre aux mains des groupes proturcs après des années aux mains des forces kurdes.

Des combats opposent depuis fin novembre les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes), soutenues par les Etats-Unis, aux groupes proturcs dans le nord de la Syrie, malgré des tentatives américaines d'imposer une trêve.

Les dix membres des groupes proturcs ont été tués dans des combats avec les FDS qui ont lancé des attaques au sud et à l'est de Manbij.

L'ODSH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, a également indiqué que neuf personnes, dont un nombre indéterminé de combattants proturcs, avaient été tuées "lorsqu'une voiture piégée" a "explosé près d'une position militaire" de combattants proturcs à Manbij, sans préciser qui était derrière l'explosion.

Les Casques blancs, une organisation de secouristes syriens, ont déclaré que "quatre civils, dont deux enfants et une femme, avaient été tués" dans cet attentat, selon un nouveau bilan.

Les FDS ont déclaré dans un communiqué samedi que leurs combattants avaient ciblé vendredi plusieurs positions tenues par des groupes proturcs dans la région de Manbij.

Partenaires des Occidentaux réunis au sein d'une coalition internationale antijihadistes, les FDS ont été le fer de lance de la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

A la faveur du conflit syrien déclenché en 2011, elles ont profité d'un retrait des forces de Bachar al-Assad pour prendre le contrôle de vastes pans du territoire dans le nord-est de la Syrie.

La Turquie accuse les Unités de protection du peuple (YPG), principale composante des FDS, d'avoir des liens avec les séparatistes armés kurdes sur son sol et menace de lancer une opération militaire contre elles.

Les factions proturques avaient lancé une offensive contre les FDS au moment où des groupes rebelles islamistes avaient déclenché le 27 novembre une offensive contre les forces du président Bachar al-Assad, chassé du pouvoir onze jours plus tard.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.