Mercredi 19 avril 2023 à 18h31
Tel-Aviv, 19 avr 2023 (AFP) — Réza Pahlavi, le fils du dernier chah d'Iran, a plaidé mercredi en Israël pour un soutien international "maximal" au combat du peuple iranien "pour la liberté" contre les autorités de la République islamique.
"Je suis ici pour explorer la façon dont nous pouvons coopérer en vue d'aider le peuple iranien dans sa campagne pour la liberté", a déclaré M. Pahlavi lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv avec la ministre israélienne du Renseignement, Gila Gamliel, à l'occasion de sa première visite en Israël.
L'Iran est secoué par un mouvement de contestation depuis la mort en détention, en septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, trois jours après son arrestation par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint la loi imposant aux femmes de se voiler dans l'espace public.
Des centaines de personnes parmi lesquelles des dizaines de membres des forces de sécurité ont été tuées pendant ces manifestations. Des milliers de manifestants ont été arrêtés, accusés par les autorités de participer à des "émeutes" fomentées par Israël, ennemi juré de l'Iran, et par les pays occidentaux.
Faisant référence aux mouvements de "désobéissance civile" ayant permis des changements de régime "de la Pologne de Lech Walesa à l'Afrique du Sud de [Nelson] Mandela", M. Pahlavi, fils du chah Mohammad Réza Pahlavi, renversé par la révolution islamique de 1979, a souligné qu'"aucun de ces mouvements n'avait réussi sans bénéficier d'une façon ou d'une autre d'un soutien international."
C'est la raison pour laquelle, "en parallèle à une campagne de pression maximale [contre les autorités de Téhéran] principalement [sous la forme de] sanctions économiques, je plaide pour [...] une campagne de soutien maximal" à la population, a-t-il dit.
Cela "signifie augmenter au maximum les possibilités que le peuple iranien soit équipé des bons outils pour surmonter les défis qu'il rencontre en faisant face au régime, qui, comme vous le savez est extrêmement brutal et répressif", a ajouté M. Pahlavi, qui vit aux Etats-Unis.
Interrogé lundi à Téhéran sur la visite de M. Pahlavi en Israël, Etat que la République islamique refuse de reconnaître et dont le guide suprême iranien Ali Khamenei prédit régulièrement la destruction, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien Nasser Kanani a déclaré : "La personne dont vous parlez ne vaut pas la peine qu'on en parle, ni de lui-même, ni de son déplacement, ni de l'endroit où il se rend".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.